Culte d'Aton

Le culte d'Aton a été instauré par le pharaon Akhénaton en Égypte au XIVe siècle avant notre ère.



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  • Aton était le dieu adoré par Aménophis IV ou Akhenaton. En effet, ce dernier instaura le culte de cet unique dieu avec sa femme Néfertiti.... (source : egyptos)
  • 7.4.1. L'instauration du culte d'Aton... égyptienne en donnant au dieu soleil, auquel son père avait déjà dédié un culte spécial, une place essentielle.... (source : encyclopedie.bseditions)
Culte d'Aton.

Le culte d'Aton a été instauré par le pharaon Akhénaton en Égypte au XIVe siècle avant notre ère.

Théologie et religion

Amenhotep III le bâtisseur, donna à Aton un rôle prédominant durant son règne, mais c'est son fils, Amenhotep IV, qui fera de la personnification du disque solaire, Aton, le dieu unique de l'Égypte. Amenhotep IV prendra alors le nom d'Akhénaton, littéralement celui qui est utile à Aton, et transformera le grand temple du dieu Amon-Rê à Karnak en lui adjoignant à son orient tout un complexe cultuel dédié au disque. En l'an V de son règne il construira et lui consacrera une nouvelle capitale : Akhetaton, l'Horizon d'Aton, (Tell el-Amarna en arabe), ce qui ne cesse de marquer les esprits tant on peut percevoir par cette fondation l'orientation décisive que le jeune souverain donne au culte solaire.

Akhénaton fait alors du culte d'Aton une véritable révolution religieuse. Aton, «père et mère de toute création», est un dieu unique (à l'époque, le polythéisme est de rigueur dans n'importe qui connu) et universel (il ne limite pas ses bienfaits à l'Égypte).

Jadis représenté sous les traits d'une divinité à tête de faucon surmontée du disque solaire (en tout point identique aux représentations du dieu ), Aton sera, sous le règne d'Akhénaton, représenté sous la forme d'un disque solaire, dont les rayons terminés par des mains, tendent la clef de vie Ânkh aux humains ainsi qu'à toute la création.

Symbolisé dans ce soleil dont les rayons transmettent la vie sur terre, Aton n'a pas d'autres formes tangibles que celle visible du disque solaire qui chaque jour rayonne dans le ciel. Il ne pouvait par conséquent être représenté par une image sculptée ou encore une idole. En principe, les fidèles n'ont pas besoin de prêtres pour faire l'intermédiaire entre eux et le dieu, puisque chacun peut s'adresser à l'astre pour adorer Aton. Néanmoins, le commun des mortels ne peut pas réellement comprendre l'essence d'Aton : le pharaon devient intermédiaire entre le Dieu et le peuple, et le fidèle prie un autel contenant une image du roi, par deux principales prières, qui sont connues avoir été inspirées par le roi lui-même, répétant là ce que seuls les grands prêtres officiaient jusque là par délégation directe de Pharaon dans le secret des sanctuaires.

Selon Sigmund Freud[1], le culte d'Aton est à l'origine du judaïsme qui lui emprunterait énormément de ses concepts et qui aurait vu le jour dans la population juive d'Égypte moins d'un siècle plus tard.

Fragilité du culte d'Aton

Il faut nuancer cette révolution conceptuelle de la divinité en précisant que le roi n'abolit pas le dispositif théologique basé sur une divinité solaire qui depuis l'Ancien Empire jusqu'à lui rayonnait déjà sur la totalité des cultes du pays. En témoignent les nombreux syncrétismes associant à une divinité majeure d'un nome, tout autant de tentatives précédentes de l'universalité du culte solaire qu'Akhénaton sublimera de manière certes magistrale et pour le coup exclusive.

Il est attesté par exemple qu'au début de la fondation d'Akhetaton le roi y fait «transférer» le culte du taureau sacré d'Héliopolis, Mnévis pour lequel une sépulture aurait été aménagée au cœur de la nécropole localisée à l'est de la nouvelle capitale solaire.

Ce culte de l'hypostase vivante du dieu qui était le pendant depuis des générations de la personnification divine à l'instar de Pharaon lui-même, ne fut par conséquent pas banni mais réinclu dans la théologie atonienne dont les principaux rites ne devaient pas être étrangers à ceux pratiqués dans l'antique cité du dieu soleil. L'intercesseur entre Dieu-Aton et le peuple reste le roi lui-même mais Akhénaton s'approprie ce rôle de façon unique et innove en y associant à égalité sa grande épouse royale Néfertiti qui sera représentée aussi accomplissant les rites quotidiens au grand temple d'Aton à Akhetaton. Seul le couple royal est habilité à procéder aux rites sacré et l'ensemble des représentations de ce culte les associaient toujours. Toute prière à «Dieu» doit passer par les enfants du Soleil.

Enfin le culte d'Aton loin d'être rendu seulement dans sa ville consacrée et royale se voit imposé dans les sanctuaires des divinités majeures du pays. Héliopolis en premier lieu où des vestiges d'un monuments dédié au disque ont été retrouvés, Karnak par conséquent, où l'éclat du culte solaire éclipse le dieu caché Amon. Mais on peut aussi citer Memphis où certains vestiges donnent le nom du temple d'Aton de la cité du dieu Ptah autre démiurge qui par son aspect chtonien était étranger à la théologie solaire. Il fut élevé à l'est du temple de l'antique divinité memphite. Le culte rendu à l'astre était bien trop abstrait dans la mentalité des égyptiens : ils n'étaient pas prêts.

Reconnu comme le créateur du monde (au même titre que Amon-Rê), il se heurta alors aux puissants clergés traditionalistes dépossédés de leurs prérogatives cultuelles et ne put s'imposer que grâce à l'autorité d'Akhénaton qui interdit le culte des anciens dieux et retira surtout aux prêtres d'Amon le pouvoir et les richesses qu'ils avaient accumulés. À la mort d'Akhénaton (ou sous le règne du jeune Toutânkhamon), le culte d'Aton retourne dans l'oubli et le culte d'Amon est rétabli. La ville d'Akhetaton est abandonnée et la cour retourne à Thèbes.

Notes

  1. Thèse de Sigmund Freud dans L'homme Moïse et la religion monothéiste



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