Mariage catholique

Le mariage catholique est «l'alliance matrimoniale, par laquelle un homme et une femme forment entre eux une communauté de toute la vie, ordonnée par son caractère naturel au bien des conjoints ainsi qu'à la génération ainsi qu'à l'éducation des enfants»,...



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Le mariage catholique est «l'alliance matrimoniale, par laquelle un homme et une femme forment entre eux une communauté de toute la vie, ordonnée par son caractère naturel au bien des conjoints ainsi qu'à la génération ainsi qu'à l'éducation des enfants», laquelle «a été élevée entre baptisés par le Christ Seigneur à la dignité de sacrement» (§1601 du catéchisme de l'Église catholique).

Dans le dogme catholique, la sexualité est une création de Dieu, comme tout ce qui relève de la sphère biologique. La sexualité est par conséquent principalement quelque chose de bon par nature : elle est la voie naturelle pour la procréation, et l'ensemble des composantes de plaisir associées à la sexualité, surtout le plaisir sexuel associé à l'acte lui-même, forment habituellement une chose légitime et souhaitable. En parallèle, la sexualité implique des pulsions et des passions qui font partie des plus fortes de celles auxquelles l'Homme est exposé : il court le danger d'y perdre sa liberté spirituelle, et d'être tenté par des choix et des attitudes que sa conscience aurait dû refuser.

Le mariage catholique est l'approche catholique pour articuler et faire s'épanouir simultanément vie sexuelle et vie spirituelle. Pour le catholicisme, le mariage se fonde sur la sexualité, mais dans le sens où une cathédrale se fonde sur ses fondations, ce n'est pas la fondation qui donne son sens à une cathédrale mais la spiritualité ; cependant si la fondation n'est pas en cohérence avec le reste, tout s'effondre.

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Approche spirituelle

«Erant autem uterque nudi Adam scilicet et uxor eius et non erubescebant» (l'Homme et sa femme étaient nus l'un devant l'autre et n'en avaient pas honte) (GN 2 :25)

Le mariage catholique est fondé sur la sexualité : la conception d'une union purement spirituelle qui n'aurait pas de rapport avec la réalité corporelle et chrétienne de la relation conjugale est reconnu comme une hérésie. Le catholicisme considère que le corps est sacré, et que la vie conjugale et humaine revêt en elle-même une dimension sacrée. Les pauliciens et les marcionites ont rejeté le mariage catholique exactement parce qu'ils rejetaient l'aspect matériel du mariage (cf Évangile selon Thomas, évangile de Philippe).

Article détaillé : Doctrine de l'Église catholique sur la sexualité.

Mariage et engagement

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Ce qui fait la réalité du mariage catholique, c'est la volonté partagée des époux de se donner mutuellement l'un à l'autre, pour leur bien spirituel. De ce point de vue, le mariage existe tant que les époux ont décidé de se marier ; la cérémonie n'en est qu'une régularisation. Le droit canon reconnaît cette préexistence du mariage à sa forme.

Can. 1057 - § 1. C'est le consentement des parties légitimement manifesté entre personnes juridiquement capables qui fait le mariage ; ce consentement ne peut être suppléé par aucune puissance humaine.
§ 2. Le consentement matrimonial est l'acte de la volonté par lequel un homme et une femme se donnent et se reçoivent mutuellement en une alliance irréterme pour former le mariage.


Ainsi le mariage (comme sacrement) est avant tout une affaire entre l'homme et la femme, qui sont les célébrants authentiques du sacrement ; la liturgie n'est que secondaire. Le prêtre n'est que le témoin, et son rôle liturgique se limite à reconnaître au nom de la communauté religieuse que le mariage a été célébré - en droit canon, un mariage peut (en cas de force majeure) valablement être célébré par les deux époux seuls (Can. 1116).

«Selon la tradition latine, ce sont les époux qui, comme ministres de la grâce du Christ, se confèrent mutuellement le sacrement du mariage en exprimant devant l'Église leur consentement. Dans la tradition des Églises orientales, les prêtres ou évêques qui officient sont les témoins du consentement mutuel échangé par les époux, mais leur bénédiction est indispensable aussi à la validité du sacrement» (§1623 du catéchisme de l'Église catholique).

La liturgie est indispensable pour "consacrer" le mariage, dans le sens où une marque spirituelle permanente aura été créée sur les époux, correspondant à leur engagement mutuel. Schématiquement, la volonté de Dieu est à la fois de faire le bonheur de l'homme et de l'amener à participer à sa création ; en réalisant un mariage le couple se fait un instrument divin, accomplissant la volonté de Dieu en son nom dans le cas spécifique de la sexualité. Par conséquent, la préparation de l'acte est faite par l'homme, mais l'auteur du mariage est finalement Dieu lui-même, agissant en la personne des célébrants (qui sont liturgiquement l'homme et la femme se mariant).

Qualification théologique

L'Eucharistie est la communion du Christ-Époux avec l'Église-épouse. De la même manière, le mariage est la communion sacramentelle entre un époux et son épouse, toute aussi chaste, sainte et emplie d'amour.

Le mariage, comme sacrement nuptial, est analogue aux autres sacrements. Après le Baptême, l'Eucharistie, et le Pardon, il sert à participer d'une nouvelle manière à la vie de l'Église ainsi qu'à la communion avec Dieu.

Le mariage doit permettre de vivre pleinement l'éros et l'agapè. La théologie du corps enseigne aux pères et mères comment épanouir leur vie de couple. Le rapport sexuel est conçu comme étant analogue à l'adoration eucharistique.

Il y existe un lien entre le mariage et le célibat religieux : les prêtres et religieuses sont consacrés à Jésus-Christ ainsi qu'à la Vierge Marie autant que les époux eux-mêmes. Leur relation d'intimité avec Dieu atteint quelquefois le mariage mystique.

Le mariage catholique est censé conduire à la fondation d'une famille féconde, communiante et aimante. La vision catholique de la famille est identique en elle-même à la Sainte Famille, la famille de Nazareth.

D'après le droit canon, le mariage est indissoluble parce que le sacrement laisse une marque permanente du Saint-Esprit sur l'époux et l'épouse. Ainsi, la rupture entre les époux entraîne une rupture avec toute l'Église et avec Jésus-Christ présent dans l'Eucharistie.

Le Mariage dans l'Église catholique

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Adhésion au sens chrétien du mariage

Occasionnellemen, les deux personnes candidates au mariage n'ont pas une conscience claire de l'enjeu spirituel, de la théologie et de la liturgie sous-jacents, et où leur demande de se marier à l'église est liée à des questions sociales, sans référence à sa signification chrétienne.

Si un prêtre catholique pense que la spiritualité du couple demandeur n'est pas suffisante, le droit canon le contraint à refuser le mariage religieux comme n'ayant pas de sens.

Cependant, l'Église ne demande pas aux époux des connaissances spécifiquement poussées sur le dogme et le sacrement du mariage pour accepter de célébrer.

Préparation au mariage

Selon les dernières indications des évêques, le sacrement du mariage doit se préparer au moins un an à l'avance, en prenant contact avec sa paroisse. Cette dernière orientera vers un prêtre ou un diacre. Elle pourra aussi envoyer dans un Centre de préparation au mariage (C. P. M. ) qui permettra de rencontrer avec d'autres un couple marié dans le cadre d'une rencontre généralement collective pendant un ou plusieurs week-ends ou plusieurs soirées.

D'autres préparations sont envisageables dans le cas de retraite pour fiancés (une fin de semaine) constituée d'enseignement et de temps de réflexion à deux.

Mariages mixtes

Il peut y avoir un mariage au sens catholique du terme entre deux personnes même non catholiques : il suffit que le couple se soit engagé sur la signification catholique du mariage, qui est avant tout spirituelle, et non attachée à une religion spécifique.

Reconnaissance en nullité

La logique positive du caractère indissoluble du mariage est que si deux adultes psychologiquement matures décident de vivre un tel engagement, il n'y a pas de raison que le mariage échoue : l'engagement moral peut résister aux évènements de la vie ainsi qu'à l'évolution des conjoints. L'autre face de la logique est d'assurer la permanence indispensable au "don mutuel" de l'engagement d'origine. Si la contrainte devait disparaître dès qu'il n'y a plus accord de volonté, l'engagement d'origine serait vidé de son sens.

Dans le cas où un couple pense sincèrement prendre un engagement permanent et que la vie commune se révèle un échec, l'important est de ne pas dénaturer le mariage, non de sauver une relation dans l'impasse. Le dogme exprime ceci en disant que le mariage est un sacrement permanent qui vient consacrer un engagement préexistant.

Étant donné que le mariage est reconnu comme permanent par nature, le clergé examinera alors si l'échec de facto d'un mariage s'expliquait par une cause de nullité d'origine de l'alliance - causes qui sont interprétées bien plus largementen droit canon qu'en droit civil : l'Église suppose que le mariage est préexistant comme engagement librement pris des époux, mais n'a évidemment pas la possibilité d'en être certaine au moment du mariage. Elle accepte par conséquent l'idée que des relations qui ne sont en fait pas des mariages authentiques (des mariages putatifs) peuvent avoir été bénies et peut-être être devenues des mariages authentiques ensuite.

Mais pour pouvoir être annulé, la preuve d'une invalidité doit être apportée :

Can. 1060 - Le mariage jouit de la faveur du droit; c'est pourquoi, en cas de doute, il faut tenir le mariage pour valide, jusqu'à preuve du contraire.

Histoire du mariage

Article détaillé : Mariage dans la tradition chrétienne.

Coutumes du mariage catholique en Europe

Généralement, les mariés invitent au mariage à l'église, leur famille, leurs proches, leurs amis et leurs connaissances, par le biais d'un faire-part. Seuls ceux qui ont reçu un "carton d'invitation" sont conviés à la "soirée festive". Quand le nombre d'invités est , largement supérieur à la contenance du lieu de réception, les cartons précisent l'heure ou la tranche d'heures d'invitation pour limiter les bousculades. Aujourd'hui le jour le plus fréquemment choisi pour le mariage est le samedi après-midi; cependant l'Eglise catholique ne peut pas célébrer de mariages le vendredi saint et le samedi saint (les deux jours qui précèdent Pâques) (Cf Rituel romain de la célébration du mariage, Desclée-Mame, Paris, 2005).

Pour la cérémonie religieuse, qui peut être, au choix des fiancés, une bénédiction ou une eucharistie, les futurs mariés choisissent la formule d'engagement, les lectures, les intentions de la "prière universelle", les chants et l'accompagnement musical. Ils peuvent aussi s'occuper de la décoration florale et du livret de la cérémonie.

En général, le fiancé qui doit-être en jaquette monte la nef au bras de sa mère et arrive juste avant le début de la cérémonie. L'arrivée de la fiancée au bras de son père déclenche le début de la cérémonie, par le biais d'un morceau d'orgue. Si la fiancée désire montrer qu'elle est restée vierge, elle arrive avec le visage recouvert d'un voile de tulle transparent. Généralement elle porte un bouquet, offert par le fiancé, composé de lys, et/ou de fleurs d'orangers. Sa robe d'un blanc immaculé (que le fiancé n'a jamais vue jusque là), peut être assortie d'une traîne qui sert le plus souvent à l'ensemble des mariages de la famille. Cette traîne, si elle est longue peut être portée par un ensemble de garçons et de filles d'honneurs (nombre pair entre 2 et 12) portant un costume confectionné ou acquis par la famille de la mariée.

L'échange des consentements devant le prêtre et des témoins laïcs (au moins 2 pour chaque marié) a lieu immédiatement après la liturgie de la parole. Après les consentements qui forment le sacrement lui-même, le marié soulève le voile de son épouse et le rabat sur son dos. Le placement des alliances bénies par le prêtre, qui n'est qu'un usage, suit immédiatement après. Le prêtre bénit (ce qui signifie : dit du bien de ) alors les époux.

Si le mariage a lieu au cours d'une messe, les mariés ont coutume de communier sous les deux espèces.

À la fin de la cérémonie, les époux peuvent réciter une prière de leur choix (en général un prière de consécration de leur foyer, au Christ Jésus, par la médiation de sa mère) devant une statue de Marie. Dans ce cas, il est habituel que la mariée y dépose et y laisse son bouquet.

À l'issue de la cérémonie, les époux et les témoins signent les registres de la paroisse sur l'autel pour rappeler aux mariés que leur alliance est à l'image de celle entre Dieu et son Église.

Jusque là, les mariés sortaient les premiers. Pour favoriser la tâche des photographes, l'assistance est invitée à sortir dès la fin de la cérémonie. La mariée sort au bras ainsi qu'à la droite de son époux. Ils sont fréquemment accueillis quand ils descendent les marches du seuil de l'église par des lancés de poignées de riz, symbolisant le souhait d'une future fécondité du couple.

Les parents des mariés suivent leur enfants. Pour symboliser l'alliance des conjoints qui rejaillit sur les deux familles, ils peuvent alors "croiser" : la mère de la mariée est au bras du père du marié et réciproquement.

Les félicitations des participants aux mariés avaient coutume de se faire selon un défilé devant les deux familles à la sacristie ou sur l'un des côtés de l'église. La multiplication des mariages le samedi après-midi, fait que ces félicitations se passent désormais, le plus fréquemment, hors de l'église si le temps le permet !

Les invités participent à l'installation matérielle des mariés en offrant des cadeaux, par exemple selon une liste de mariage déposée généralement dans un magasin qui possède un service "liste de mariage". Cependant, certains fiancés, de plus en plus nombreux, indiquent sur leur faire part de mariage, que l'équivalent monétaire du cadeau que les invités souhaitent offrir, devra être versé à telle (s) ou telle (s) œuvre (s) de charité.

Suite au mariage, un voyage de noces (préparé par le marié et auquel seuls les mariés participent) est le plus souvent accompli.

Les anniversaires de fiançailles et de mariage sont le plus souvent fêtés.

Une fois le mariage célébré, les époux restent unis par l'alliance sacramentelle, même s'il y a divorce civil, jusqu'à la mort d'au moins l'un des deux.

On a très longtemps cru qu'un nerf reliait l'annulaire de la main gauche au cœur. C'est pourquoi la bague est mise à ce doigt là en France. Dans les pays germaniques ainsi qu'en Espagne, l'alliance est positionnée sur l'annulaire droit.


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