Mariage

Le mariage est l'«union légitime d'un homme et d'une femme», c'est-à-dire la création d'une nouvelle communauté de vie nommée famille qui a le plus fréquemment pour finalité d'élever des enfants.



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Définitions :

  • Union conjugale dans l'objectif de s'unir à vie en formant un couple; Durée de cette union; Cérémonie civile ou religieuse qui scelle cette... (source : fr.wiktionary)

Le mariage est l'«union légitime d'un homme et d'une femme»[1], c'est-à-dire la création d'une nouvelle communauté de vie nommée famille (ou aussi foyer, feu ou ménage) qui a le plus fréquemment pour finalité d'élever des enfants.

Depuis quelques années, dans sept pays[2], il existe aussi un mariage homosexuel, ce qui a conduit le Grand dictionnaire terminologique québécois à élargir sa définition[3]. D'autres formes d'association ou de communautés de vie résultant du simple fait sont reconnues par la loi, comme le concubinage qui peut peut-être être officialisé par une déclaration en mairie (ou en France par un PACS).

Le mariage donne toujours lieu à une cérémonie publique, et fréquemment une fête nommées noces[4], qui ont un caractère rituel[5], juridique, profane ou religieux.

Le mariage est une institution qui a pris de multiples formes selon les peuples et au cours de l'histoire. Il régit la formation et les règles de fonctionnement d'une communauté de vie. Cette institution a originellement pour but d'apporter un cadre social et légal au développement de la famille[6], mais également, et selon les époques et les lieux, une manière d'établir des alliances entre tribus ou familles, une manière de transférer des biens, une manière de sceller une alliance ou la paix, réclamer une position de pouvoir, obtenir un capital (dot) [7].

Aujourd'hui, le mariage peut prendre principalement deux formes : le mariage civil (qui ne doit pas être confondu avec un contrat de mariage), et le mariage religieux qui nécessite fréquemment au préalable un mariage civil. Le mariage religieux est un sacrements pour les religions catholique et orthodoxe, mais un sacrement que se donnent les futurs époux par leur engagement.

L'acte de mariage donne un statut avantageux aux époux ainsi qu'aux enfants : il émancipe les personnes mineures et crée des obligations légales entre eux, assez à leurs enfants ainsi qu'à leurs familles plus ou moins élargie.

Si les époux ne peuvent contracter un nouveau mariage tant que le premier est valide, alors le dispositif juridique est dit monogame. Ce type d'union, aujourd'hui prescrit par le christianisme, le judaïsme mais aussi le droit positif occidental, est coutumier dans les pays europeéens[8]. La polygamie autorise une personne de contracter plusieurs mariages en même temps. Dans un certain nombre de pays, surtout africains et arabes de culture musulmane, mais également chez les mormons au XIXe siècle (voir mariage plural), le mariage peut lier un homme avec plusieurs femmes, c'est la polygynie. La polyandrie sert à désigner le mariage d'une femme avec plusieurs hommes ; ce type d'union est pratiquée dans certains pays d'Asie.

Définitions

Photographie d'une alliance

La notion de mariage recouvre plusieurs réalités :

Le mariage implique habituellement une communauté de vie et des relations sexuelles entre les époux qui en forme un élément essentiel ( (devoir conjugal), de telle sorte que leur impossibilité ou leur refus peut être une cause d'annulation de ce dernier.

Autres définitions du mariage

Pour l'Église catholique, ce sont les futurs époux, et non le prêtre, qui se donnent le mariage par l'échange de leur consentement et par la promesse qu'ils se font. Mais le mariage a un caractère sacré, il est un sacrement : «L'alliance matrimoniale, par laquelle un homme et une femme forment entre eux une communauté de toute la vie, ordonnée par son caractère naturel au bien des conjoints ainsi qu'à la génération ainsi qu'à l'éducation des enfants, a été élevée entre baptisés par le Christ Seigneur à la dignité de sacrement[9]

Types d'unions

Les unions existent sous de très nombreuses formes dans le monde. Les théoriciens des dispositifs de parenté, comme les usagers de la langue courante ont par conséquent recours à des termes précis pour nommer les caractéristiques de chacun d'entre eux. On peut distinguer par conséquent les notions suivantes, qui ne sont pas toutes exclusives entre elles :

Si les époux ne peuvent contracter un nouveau mariage tant que le premier est valide, alors le type d'union est dit monogame. Ce type d'union est présent surtout dans les pays de culture judéo-chrétienne.
Elle autorise une personne de contracter plusieurs mariages en même temps.
C'est le cas d'une personne ayant deux conjoints.
Dans un certain nombre de pays, surtout africains et arabes de culture musulmane, mais également chez les mormons au XIXe siècle (voir mariage plural), le mariage peut lier un homme avec plusieurs femmes, c'est la polygynie.
La polyandrie sert à désigner le mariage d'une femme avec plusieurs hommes ; ce type d'union est pratiquée dans certains pays d'Asie.

Dans les sociétés occidentales, mais aussi dans d'autres pays du monde, la monogamie prédomine.

Dans l'ensemble des cas, l'autorité supérieure, État ou Église est un des termes du mariage. C'est cette autorité qui fixe les privilèges et les contraintes liés au mariage mais aussi les règles de sa rupture éventuelle.

Histoire du mariage

Antiquité

Dans l'Égypte antique, le mariage reflète la volonté de former un couple à l'image des divinités égyptiennes qui possèdent, presque toutes, leur parèdre.

Dans la Grèce antique, les hommes se distinguaient des dieux surtout par l'obligation de veiller à la survie de leur espèce, grâce à l'union des femmes et des hommes. Pour distinguer l'être humain des autres animaux, le mariage était par conséquent un outil social qui légitimait les enfants qui en naissaient, et la transmission des héritages, ou alors du statut social[6].

Dans la Rome antique, les fiançailles et le mariage faisaient l'objet de nombreux rites. C'est à Rome qu'un anneau de fer apparaît pour la première fois dans les rites de fiançailles (et non de mariage), vers les IIIe IIe siècle av. J. -C. . L'anneau est alors un signe de reconnaissance, que ce soit pour les affaires publiques ou privées. [10] Chez les Romains, la mariée était recouverte du flammeum, voile de couleur rouge-orange. [11] D'autres rites nuptiaux, comme la couronne de fleurs, prenaient place dans les coutumes romaines. Ces rites et superstitions scandalisaient les premiers chrétiens, ce qui n'a pas empêché que certains nous aient été transmis (l'alliance et le voile).

Vers la fin de l'Antiquité, le christianisme commence à influencer l'institution du mariage. Aux IVe et Ve siècles, saint Augustin définit une conception du mariage qui influence toujours la vision de l'Église catholique. Le mariage était pour lui une question capitale, à tel point qu'il fut quelquefois surnommé le «docteur du mariage chrétien». Augustin résume en trois biens la réflexion des premiers Pères de l'Église sur le mariage : le proles (la descendance, ou génération), le fides (la fidélité, ou assistance mutuelle), et le sacramentum (le sacrement). Le sacramentum traduit en fait le grec mystêrion (mystère), et est emprunté à saint Paul (Ep 5, 32), qui qualifie ainsi le mariage du Christ et de l'Église, concrétisé par le mariage chrétien. [12]

Moyen Âge

Le mariage apparaît pour la première fois comme l'un des sacrements, à côté de l'eucharistie, de la pénitence et du baptême, dans un décret du pape Lucien III contre les hérétiques, en 1184. Son décret, lu probablement au concile de Vérone, sera reproduit dans plusieurs collections canoniques et suivi d'autres professions de foi identiques. [13]

C'est au IVe concile du Latran que le mariage est mis en exergue comme l'un des sept sacrements et défini comme l'union de deux volontés plus que comme celle de deux corps. Cela veut dire que le mariage ne peut être dissout que par la mort. Les bans deviennent obligatoires. [14]

Les décrétales de Grégoire IX, en 1234, consacrent l'intégration du mariage aux sept sacrements de l'Église. [15]

Avant le concile de Trente, la forme canonique du mariage est le mariage consensuel, qui ne demande pour être valide que le consentement des époux, et n'exige pas la présence d'un prêtre. [16]

Temps modernes

Au début du XVIe siècle, Érasme critique en 1516 le sacrement du mariage, le célibat des prêtres, et l'indissolubilité. En 1526, il adopte des positions plus modérées dans l'Institution du mariage chrétien. [17]

Luther critique aussi le mariage catholique, et jette les bases de la doctrine protestante en 1520, dans Captivité babylonienne de l'Église. [18]

Lors d'une session du concile de Trente consacrée au mariage, le décret Tametsi impose que le mariage soit célébré par le curé devant témoins. [19]

Aux XVIIe et XVIIIe siècles, les rois interviennent de plus en plus pour réglementer le mariage.

Époque contemporaine : la naissance du mariage civil

Depuis le XIXe siècle, le mariage n'est plus l'apanage des seules institutions religieuses. Ce fait résulte d'une tendance à la séparation entre les pouvoirs de l'Église et ceux de l'État dans les sociétés occidentales. Les États souhaitant affirmer leur légitimité au sein de la population, la plus grande partie des institutions structurant l'ordre social sont devenues laïques : l'éducation, le droit, la science, etc.

A titre d'exemple, en France, l'obligation d'une cérémonie religieuse du mariage disparaît dès la Révolution. La loi du 20 septembre 1792 instaure le mariage civil, enregistré en mairie, qui devient l'unique valable aux yeux de la loi. [20] Cette loi autorise le divorce par consentement mutuel, pour incompatibilité d'humeur ou de caractère, ou encore pour des causes imputables à un des époux. Cette loi est critiquée pour ses abus. En 1804, le Code civil français la modifie pour introduire des conditions restrictives au divorce par consentement mutuel, et conserve le divorce pour faute. La loi Bonald du 8 mai 1816 supprime le divorce.

Le pape Léon XIII publie la première encyclique sur le mariage chrétien, Arcanum Divinæ, le 10 février 1880. [21]

En 1884, Alfred Naquet fait accepter une loi sur le divorce, qui n'est autorisé qu'en cas de fautes précises (adultère, condamnation à une peine afflictive et infamante, excès, sévices et insultes graves).

En 1975, Valéry Giscard d'Estaing promulgue une nouvelle loi sur le divorce, qui l'autorise dans trois cas : consentement mutuel, rupture de la vie commune, faute.

Depuis la Révolution française, la tenue de l'état civil n'est plus déléguée par l'État aux curés des paroisses (ni aux rabbins ou aux pasteurs pour les quelques villes ayant des communautés juives ou protestantes reconnues sous l'Ancien Régime), mais aux maires des communes qui sont aussi aussi chargés de procéder aux mariages. Depuis, ls autorités religieuses ont l'interdiction de procéder à des mariages religieux sans s'être assuré que le couple est déjà marié civilement[22].

Le mariage comme institution

Le mariage est une institution sociale qui se manifeste de manière rituelle, juridique ou religieuse, et qui régit la formation et les règles de fonctionnement d'une communauté de vie. Cette institution a originellement pour but d'apporter un cadre social et légal au développement de la famille. [6]

C'est aussi, selon les époques et les lieux, une manière d'établir des alliances entre tribus ou familles, une manière de transmettre des biens, une manière de sceller une alliance ou la paix, de réclamer une position de pouvoir, d'obtenir un capital (dot) [23].

Raisons du mariage

Les gens se marient pour de nombreuses raisons, généralement pour l'une ou plusieurs des raisons suivantes[24] :


D'autres motivations peuvent exister comme :

Ethnologie

Mariage et localité

Dans l'ensemble des cultures sédentaires, se marier implique de choisir le lieu géographique d'existence du foyer :

Dans certaines cultures, surtout respectant les traditions, il est envisageable de voir des époux vivre dans des résidences scindées. Cela est aussi observable dans l'évolution des mœurs des sociétés occidentales.

Le mariage homosexuel

Article détaillé : Mariage homosexuel.

À partir de la fin du XXe siècle, certains États ont introduit le mariage civil entre homosexuels, qui unit des personnes de même sexe, par exemple :

D'autres États ont instauré des unions civiles qui forment en quelque sorte des compromis entre mariage et cohabitation de fait, ouvertes autant aux couples homosexuels qu'hétérosexuels. C'est le cas de la France, qui a introduit le pacte civil de solidarité (PACS) pour répondre au désir des couples homosexuels de bénéficier de garanties, surtout économiques, analogues à celles des couples mariés. [28]

En réaction aux mouvements précités, certains États, surtout aux États-Unis, ont inscrit le caractère hétérosexuel du mariage dans leur Constitution, par exemple la Californie, avec la proposition 8 adoptée par référendum, la Floride, l'Arizona et l'Arkansas. [29]

L'Église catholique considère que le mariage homosexuel dénature la signification profonde du sacrement de mariage. [30]

Cas spécifiques

Un mariage en Allemagne en 2005

L'article 171 alinéa 1er dispose qu'il faut une autorisation du président de la République qui apprécie souverainement l'existence d'un motif grave (donc il n'y a pas de contrôle des tribunaux). Le motif grave fréquemment mis en avant était la grossesse de la femme et cela continue toujours de l'être car à l'époque il y avait une différence entre les enfants légitimes et les enfants naturels. Actuellement il s'agit plus fréquemment d'une volonté personnelle qu'un enjeu juridique. Il est exigé l'accomplissement des formalités et officielles préalables au mariage et qu'elles marquent sans équivoque le consentement du défunt, il faut par conséquent la constitution du dossier (ici, on a un contrôle des tribunaux), de l'accomplissement des formalités officielles on en déduit le consentement de la personne décédée. Le consentement s'apprécie avant la célébration du mariage. La Cour de Cassation semble imposer une vérification supplémentaire qui est le maintien du consentement jusqu'à la mort → arrêt du 28 févier 2006 de la première chambre civile. La Troisième condition est une persistance du consentement entre l'accomplissement des formalités et le jour du mariage. L'article 171 alinéa 2 dispose que c'est la date du décès qui sera la date du mariage car la personne prend la personnalité de personne mariée et personne veuve. Quand un mariage posthume est célébré, ses effets sont limités. Il confère à chaque époux le statut d'une personne mariée. Mais la mort dissout le mariage. En même temps qu'on forme le mariage, on le dissout par veuvage. L'Alinéa trois dispose que le mariage posthume n'entraîne aucuns effets matériels (pas de droit successoral, pas de droit matrimonial) mais l'ensemble des liens personnels subsistent (nom, droit aux aliments du fait de la parenté de l'autre …).

Le mariage religieux

Un mariage en Inde
Article détaillé : Mariage religieux.

Judaïsme

Article détaillé : Mariage juif.

Dans le judaïsme, le mariage est reconnu comme un engagement contractuel devant Dieu dans lequel un homme et une femme s'unissent pour créer une relation dans laquelle Dieu est directement impliqué. Cependant, le Judaïsme admet le divorce[31].

Bien que la procréation ne soit pas l'unique but du mariage, un mariage juif est aussi supposé obéir au commandement d'avoir des enfants[32]. Le sujet principal est relatif à la relation entre le mari et la femme. Du point de vue de la Kabbale, le mariage veut dire que le mari et la femme se fondent dans une seule âme. C'est pourquoi un homme est reconnu comme "inachevé" s'il n'est pas marié, puisque son âme est uniquement une partie d'un ensemble plus large qui reste à unifier. [33]

Christianisme

Article détaillé : Mariage chrétien.

Le mariage dans la tradition chrétienne est principalement l'alliance d'un homme et d'une femme, dans l'objectif de former une famille. La religion chrétienne réglemente généralement fortement cette institution, autant dans les pratiques rituelles que dans le vécu au niveau des individus. Par conséquent, de fortes traditions existent actuellement dans les aires culturelles où les Églises de cette religion ont étendu leur influence.

Le mariage est reconnu par les églises catholiques et orthodoxes comme un sacrement. À ce titre, il est indissoluble.

Le protestantisme, qui ne connaît pas la notion de sacrement et qui admet le divorce, préfère parler de bénédiction nuptiale. Certaines sectes issues du protestantisme, comme les quakers, les amishes ou les mormons admettent ou ont admis la polygamie.

Hindouisme

Article détaillé : Mariage hindou.

Islam

Shintoïsme

Article détaillé : Mariage shinto.

Situation dans le monde

Par pays

Belgique

Seul le mariage civil a une existence légale. L'article 21 de la constitution dispose que le mariage civil doit précéder le mariage religieux. Le mariage homosexuel est légal depuis janvier 2003.

France

Le mariage est un acte civil et peut-être religieux qui lie un homme et une femme en vue d'une vie commune et de fonder une famille.

Le mariage était historiquement lié à la religion chrétienne, mais est devenu un acte civil suite à la Révolution, et la laïcisation de l'état civil.

Un mariage homosexuel (masculin), célébré le 5 juin 2004 par le député-maire de Bègles, Noël Mamère, a été annulé par la cour d'appel de Bordeaux.

Comores

Le mariage peut être religieux, officiel ou respectant les traditions. Aux Comores, le mariage peut revêtir la valeur de petit ou grand mariage. Est un petit mariage celui qui se célèbre sans faste, avec le naib (notaire religieux), un témoin du marié, celui de la mariée… avec le minimum de la dot, disponible ou promise. Est grand mariage cet autre qui s'annonce et qui réunit un grand public pour un banquet entre toutes autres festivités. Cette catégorie de mariage, dans le cas précis de du mariage respectant les traditions, qu'on nomme grand mariage, a la spécificité que l'homme annonce d'épouser sa femme avec laquelle il a pu avoir déjà des enfants. Les habitués des festivités nuptiales à la Grande-Comore (sans allusion cette fois-ci, du respectant les traditions du mariage) comprennent que le couple célèbre le mariage respectant les traditions. Des projets pourraient avoir été avortés. Les parents de la mariée peuvent avoir nourri le dessein de marier leur fille à un homme de leur rêve. Il en aurait été ainsi des parents du «marié». Les deux familles sont résolues à participer à la célébration de ce auquel elles n'auraient jamais songé.

Mariage civil et mariage religieux

La place du mariage civil pour l'Église catholique

L'Église catholique considère que le mariage purement civil entre deux catholiques ou entre deux orthodoxes n'est pas valide. De même, le mariage civil d'un catholique ou d'un orthodoxe avec un non baptisé n'est pas valide.

Elle considère que le mariage purement civil entre deux protestants ou entre deux non baptisés est valide.

L'Église considère qu'il ne faut pas sous-estimer le mariage civil, et considère qu'il ne s'agit pas d'une simple obligation administrative. En effet, la proclamation officielle des droits et des devoirs des époux est principale en ce qui concerne la fidélité, le secours mutuel, l'assistance, la communauté de vie, la participation aux charges du ménage, et la solidarité dans les dettes (en France, articles 203 et 212 du code civil).

En Israël, aussi, il n'y a pas de primauté du mariage religieux sur le mariage civil.

La cérémonie de mariage

Article détaillé : Noces.

Un mariage se concrétise généralement par une cérémonie de mariage toujours nommée noces. La cérémonie peut être officiée par un soit par un religieux (mariage religieux), soit par un officier d'État civil (mariage civil).

Cérémonie civile et cérémonie religieuse

Dans énormément de pays européens et dans certains pays latino-américains, la cérémonie religieuse doit se tenir scindément de la cérémonie civile préalable. En France, seule la cérémonie civile a force de loi. Certains pays comme la Belgique, la Bulgarie, les Pays Bas, la Roumanie et la Turquie[34] demandent qu'une cérémonie civile se tienne avant la cérémonie religieuse. Dans certains pays comme les États-Unis, le Canada, le Royaume-Uni, la République d'Irlande, la Norvège et l'Espagne, les deux cérémonies peuvent être tenues ensemble.

Tandis que certains pays, comme l'Australie, autorisent que les mariages soient célébrés en privé et dans n'importe quel lieu, d'autres, comme l'Angleterre et le Pays de Galles, demandent que la cérémonie civile se tienne dans un lieu ouvert au public et désigné particulièrement par la loi. En Angleterre, l'endroit du mariage n'a plus besoin d'être une église ou un bureau d'état civil, mais peut aussi être un hôtel, un édifice historique ou un autre lieu qui a obtenu l'autorisation indispensable.

Dans les paramètres fixés par la loi de la juridiction dans laquelle un mariage ou des noces se tiennent, chaque autorité religieuse a des règles sur la manière dont les noces doivent être conduites par leurs officiants.

Organisation de la cérémonie

L'organisation d'un mariage consiste à gérer la totalité des préparatifs liés au déroulement de la cérémonie. Pour un mariage typique, avec cérémonie, la location de salle, le traiteur, le photographe, la maquilleuse, la voiture de luxe, la liste de mariage, la pièce montée, la décoration de la salle de mariage, la préparation religieuse, la publication des bans, la fabrication des dragées sont tout autant d'étapes qui justifient que les mariés doivent s'y prendre longtemps à l'avance. Il est ainsi indispensable de bien préparer son budget mariage.

Cette préparation peut être commencée plus d'un an à l'avance pour les couples les plus prévoyants, qui désirent que cette journée soit idéale. Pour cette raison, certaines dates sont réservées un an à l'avance à la mairie, par exemple il sera complexe de trouver un samedi après-midi de libre au mois de juillet si on ne s'y prend qu'au mois de mars. Le même cas se présente pour la recherche d'un traiteur.

On peut aussi avoir affaire à un organisateur de mariage, ou Wedding Planner en anglais, qui sert à guider les mariés dans leurs choix. Il prendra en charge l'ensemble des aspects matériels de la cérémonie civile ou religieuse. [35]

Éléments pratiques

Dans les pays occidentaux, la robe de mariée est le plus fréquemment entièrement blanche, et parfois rehaussée de taches de couleurs pastel, rose, bleu ou même rouge. Cette tenue est de plus en plus adoptée dans le monde entier. Le blanc reste la couleur classique des robes de mariées en Occident, mais on ne s'est pas forcément marié en blanc en France. Jadis, la mariée portait le plus fréquemment une robe de couleur rouge (comme c'est toujours le cas en Chine aujourd'hui), car c'était la couleur la plus facile à obtenir pour le teinturier, par conséquent la moins chère. Une robe blanche devait par contre fréquemment être faite d'une étoffe fine (soie ou coton de bonne qualité) qui était bien plus coûteuse. La tradition du mariage en blanc ne date que de la fin du XVIIIe siècle.
Le marié porte soit une jaquette soit un costume (deux ou trois pièces) de couleur sombre. [36]
En Occident, il existe certaines coutumes pour l'entrée dans la mairie et dans le lieu de culte, et pour la sortie. [37]
Quand il y a un laps de temps assez important entre la cérémonie et le repas, il est habituel d'offrir aux participants un vin d'honneur, constitué de boissons diverses et de légères collations. [38]
En Occident, il est habituel d'offrir un repas aux invités des noces. Il existe des règles pour la disposition des tables, et le placement des familles et amis. [39]

Musique

C'est la musique classique qui accompagne le mariage en occident, avec typiquement :

Témoins

En France, depuis 1792, la loi exige la présence d'au moins un témoin majeur pour chaque époux, (deux à quatre témoins au plus). Lors de la cérémonie du mariage, ils signent le registre d'état civil.
Les témoins doivent être âgés de 18 ans révolus (art. 37 du code civil). [40]
Les témoins du mariage religieux ne sont pas nécessairement les mêmes que les témoins du mariage civil. On n'exige pas d'eux qu'ils aient été baptisés. Ils peuvent être d'une autre religion que le catholicisme, leur rôle étant en particulier humain.
On peut choisir ses témoins dans sa famille ou parmi ses amis. Il n'y a pas de limite pour le nombre de témoins, mais sur le registre, il n'y a de place que pour deux signatures, même si on peut signer à côté. [41]

Sociologie et statistiques

France

On célèbre entre 250 000 et 300 000 mariages par an en France[42].

Pour l'année 2008, 273 500 mariages ont été retenus par l'INSEE [43].

La France avait pour 2006, un taux de nuptialité de 4, 4 pour 1 000 habitants [44].

Belgique

Le taux de nuptialité était en Belgique en 2005, de 4, 1 pour 1 000 habitants [45]

Suisse

Le taux de nuptialité était en Suisse en 2007, de 5.3 pour mille habitants [46]

Québec

Le taux de nuptialité du Québec a connu de grandes variations au cours du XXe siècle. Ainsi, de 6, 5 mariages pour mille en 1900 (n=10 103), le Québec est passé à 10, 7 mariages pour mille (n=35 069) en 1940, un sommet pour la province au XXe siècle. On assiste ensuite à un long déclin du taux de nuptialité, malgré un faible sursaut dans les premières années de la décennie 1970, pour s'établir à 2, 9 mariages pour mille (n=22 234) en 2005[47].

Cette baisse importante du taux de nuptialité est spécifiquement marquée du côté du mariage religieux. Tandis que la quasi totalité des mariages étaient religieux au début des années 1970 (97, 8 % en 1969) cette proportion n'est plus que de 66, 6 % en 2005. [48] De nouvelles valeurs, issues en partie de la Révolution tranquille, et une baisse drastique de la pratique religieuse dans les 50 dernières années expliquent en partie ce recul du mariage religieux au Québec.

L'âge moyen des époux québécois est de 32 ans pour les hommes et de 30 ans pour les femmes. [49]

Droit

Le droit du mariage concerne surtout :

Droits et devoirs des époux

Les époux ont des droits et des devoirs, qui sont fonction du pays dans lequel ils ont contracté le mariage.


Types de régimes matrimoniaux

Article détaillé : Régime matrimonial.

France

En France, les droits et devoirs sont les suivants :[50]

  1. Les époux se doivent mutuellement "respect", fidélité, secours, assistance (art. 212 du code civil).
  2. Les époux sont égaux en droit dans le mariage.
  3. Les époux assurent ensemble la direction morale et matérielle de la famille et pourvoient à l'éducation des enfants pour préparer leur avenir (art. 213 du code civil).
  4. Les époux contribuent aux charges du mariage à proportion de leurs facultés respectives (article 225 du code civil).
  5. Chacun des époux peut passer seul des contrats qui ont pour objet l'entretien du ménage ou l'éducation des enfants (article 220 du code civil).
  6. Chacun des époux peut se faire ouvrir tout compte de dépôt (surtout comptes-chèques postaux, compte bancaire, livret d'épargne) et tout compte de titres en son nom personnel, sans le consentement de l'autre (article 221 du Code civil).
  7. Obligation alimentaire due aux époux et par eux.
  8. Adoption. Les époux peuvent adopter un enfant à condition d'être mariés depuis au moins deux ans ou que l'un d'entre eux soit âgé de plus de vingt-huit ans.
  9. Les époux sont soumis à l'obligation d'une communauté de vie.
  10. Les époux sont personnellement imposables pour les revenus dont ils ont disposé pendant l'année de leur mariage et jusqu'à la date de ce dernier. À compter du mariage, ils sont soumis à une imposition commune pour les revenus perçus par chacun d'entre eux.

Le droit français prévoit quatre types de régimes. Le premier est la communauté universelle. Le second est la communauté réduite aux acquêts (c'est le régime légal, autrement dit celui s'appliquant à défaut de choix différent). Le troisième est la séparation de biens. Le quatrième est le régime de participation aux acquêts; les époux sont reconnus comme scindés au cours du mariage puis apparaissent comme communs de biens pendant les opérations de dissolution de la communauté.

Algérie

Afrique du Sud

Depuis début 2007, un arrêt de la Cour Constitutionnelle a donné la possibilité légale de mariage ou d'union civile pour les couples de même sexe, et le choix entre ces deux termes. Les droits et devoirs qui en sont issus sont semblables à ceux des mariages ou contrats d'union civile hétérosexuels. Les fonctionnaires du Home Affairs et les personnes assermentées pour administrer un mariage ont le droit de refuser de célébrer un mariage homosexuel, mais dans chaque bureau régional, il y a au moins un officiel qui accepte cette mission.

Après le mariage

Voyage de noces

Article détaillé : Voyage de noces.

Sexe et procréation

Le mariage étant historiquement particulièrement lié à la reproduction humaine, la majorité des cultures encouragent à sa "consommation", un euphémisme courant pour désigner les rapports sexuels entre époux. A titre d'exemple, l'église catholique, néenmoins attachée à la notion d'indissolubilité du mariage, autorise une Annulation de mariage pour motif de non-consommation. Cette notion change d'un divorce : une annulation établissant a posteriori que le mariage n'avait jamais existé.

Les mœurs occidentales laissent libre choix aux couples mariés en ce qui concerne la procréation. Dans certaines cultures, le mariage impose aux femmes l'obligation de mettre au monde des enfants. Au nord du Ghana, par exemple, le paiement d'une dot oblige la femme d'avoir des enfants, et les femmes qui se soumettent au contrôle des naissances font face à des menaces sérieuses de représailles physiques.

Selon les cultures et les époques, les rapports non consentis au sein du mariage pourront ou non former un viol du point de vue de la loi. Ils pourront former une simple maltraitance, comme ce fût le cas en France jusqu'en 1992.

De tous temps et dans toutes cultures, des enfants sont nés hors des liens du mariage, cet état de fait est plus ou moins bien accepté selon les cultures. En occident, cette situation a été graduellement acceptée depuis les années soixante, du moment que les deux parents sont célibataires. Dans les cultures ou le phénomène n'est pas accepté, des mariages peuvent être organisés dans l'urgence pour sauver l'honneur de la future mère et l'avenir de l'enfant.

En France, l'Institut national d'études démographiques (INED) rapportait qu'en 1965, 5, 9 % des naissances provenaient de parents non mariés[51]. En 2000, ce pourcentage avait monté à 40 %[51]. Jusque il y a peu de temps, les enfants nés hors mariage étaient reconnus soit comme «enfants illégitimes» (si l'un des parents était d'autre part marié : on parle aussi d'enfant adultérin), soit comme «enfants naturels» (si aucun des parents n'est marié) et souffraient de désavantages légaux et de handicaps sociaux.

Ainsi, en France, la loi de 1964 sur la tutelle et la loi de 1970 sur l'autorité parentale avaient rapproché la situation des enfants nés dans le cadre du mariage et des enfants nés hors mariage, tout en désormais une certaine inégalité. Ainsi, les enfants naturels ne recevaient que la moitié de la part d'héritage dont ils auraient eu droit s'ils étaient légitimes, alors que les enfants adultérins n'avaient droit à aucun héritage et étaient même privés de filiation [52]. La loi du 3 janvier 1972, préparée par le ministre René Pleven et le garde des Sceaux Jean Foyer, rapporteur du projet de loi à l'Assemblée nationale, assimila totalement la situation de l'enfant naturel et de l'enfant légitime [52]. L'enfant adultérin, quant à lui, a gagné les droits à établir sa filiation, et est reconnu à part entière comme un membre de la famille, sauf pour ce qui concerne l'héritage, où il n'a droit qu'à la moitié de ce qu'il aurait eu droit comme enfant légitime ou naturel [52].

La Pologne ne reconnaissait toujours pas, en 2009, les enfants naturels, et les privaient de filiation. Ces derniers se voient attribué un père fictif sur leur état civil, lorsque bien même leur père réel est connu.

Les anniversaires de mariage

Article détaillé : Anniversaires de mariage.

Les anniversaires de mariages sont habituellement fêtés et portent des surnoms ; en voici une liste non-exhaustive :

Le mariage dans les arts et la littérature

Le mariage forme un sujet majeur dans la littérature à travers :

Notes et références

  1. Vocabulaire juridique, Gérard Cornu, association Capitan. Mais également par la totalité des dictionnaires et encyclopédies (exemple de Britannica, datée du 15 décembre 2008)
  2. Belgique, Canada, Espagne, Hollande, Norvège, Suède + deux états des USA
  3. «union légitime de deux personnes, le plus souvent homme et femme, dans les conditions prévues par la loi en vue de vivre en commun» Le grand dictionnaire terminologique, Office québecois de la langue française. Consulté le 10 février 2009
  4. (en) Schick Eleanor, Navajo Wedding Day : A Dine Marriage Ceremony, Cavendish Children's Books, 1999 (ISBN 0761450319)
  5. Van Genepp, Rites de passage
  6. Marie-Claire Amouretti et Françoise Ruzé, Le monde grec antique, Hachette Supérieur, 2003, p121. (ISBN 2-01-14-5541-3)
  7. Hunt, M. (1996). The middling sort : Commerce, gender, and the family in England, 1680–1780. Berkeley : University of California Press
  8. Les Romains et les Gaulais étaient monogames. Cependant, les riches patriciens et les chefs gaulois avaient en plus des concubines, usage qui s'est continué dans les noblesses européennes.
  9. Catéchisme de l'Église catholique, § 1601, page 340, et Codex Iuris Canonici, can. 1055, § 1
  10. Jean-Claude Bologne, histoire du mariage en Occident, p. 54 et 55
  11. Jean-Claude Bologne, histoire du mariage en Occident, p. 64 et 65
  12. Jean-Claude Bologne, Histoire du mariage en Occident, p. 84 à 88
  13. Jean-Claude Bologne, histoire du mariage en Occident, p. 135
  14. Selon l'article sur le IVe concile de Latran
  15. Jean-Claude Bologne, histoire du mariage en Occident, p. 135
  16. Jean-Claude Bologne, histoire du mariage en Occident, p. 452
  17. Jean-Claude Bologne, histore du mariage en Occident, p. 466
  18. Jean-Claude Bologne, histoire du mariage en Occident, p. 466
  19. Jean-Claude Bologne, histoire du mariage en Occident, p. 467
  20. Voir l'historique du mariage civil sur le site gouvernemental du mariage civil
  21. Texte de l'encyclique sur le site du Vatican
  22. (fr) Chronologie de la séparation de l'Église et de l'État - site de l'Assemblée Nationale
  23. Hunt, M. (1996). The middling sort : Commerce, gender, and the family in England, 1680–1780. Berkeley : University of California Press
  24. Pourquoi se marier ? sur le site mariage-et-religion. com
  25. Relations sexuelles hors mariage sur le site de Port Saint Nicolas
  26. Mariages entre personnes du meme sexe en Belgique
  27. Le mariage civil entre homosexuels sur le site Mariage-et-religion
  28. Pacte civil de solidarité sur le site Service-Public. fr
  29. Proposition 8 adoptée, la Califormie dit non au mariage homosexuel
  30. Voir la position officielle du Vatican : Considérations à propos des projets de reconnaissance juridique des unions entre personnes homosexuelles
  31. Dt 24, 1
  32. Gn 1, 28
  33. Why Marry?, Chabad. org. Consulté le 2007-12-19.
  34. [pdf] (p. 18)
  35. Le coach de marage sur le site Mariage-et-religion
  36. Tenues de mariage sur le site Mariage-et-religion
  37. Le cortège sur le site Mariage-et-religion
  38. Vin d'honneur, sur le site Mariage-et-religion
  39. Le repas de noces sur le site Mariage-et-religion
  40. Site Internet public consacré au mariage civil
  41. Les témoins du mariage catholique sur le site du diocèse de Nanterre
  42. INSEE : Nombre de mariages, de divorces, proportion de premiers mariages et âge moyen au mariage
  43. [1] site de l'insee estimation provisoire pour lannée 2008
  44. www. insee. fr
  45. Calcul INSEE sur les données de 2005 [2].
  46. Office fédéral de la statistique [3]
  47. Mariages et taux de nuptialité, Québec, 1900-2005
  48. Mariages selon le type, Québec, 1969-2005
  49. Mariages et taux de nuptialité des célibataires par âge, Québec, 2004 et 2005
  50. Droits et devoirs des époux dans le mariage civil, site gouvernemental
  51. [pdf]«Deux enfants sur cinq naissent hors mariage», dans Fiche d'actualité scientifique, no 4, novembre 2000, p.  1 [texte intégral]
  52. Jean Carbonnier, Droit et passion du droit sous la Ve République, éd. Flammarion, 1996, p. 241-268

Voir aussi

Bibliographie

Sources :

Bibliographie complémentaire :

Littérature

Musique

Liens externes

Sites officiels
Histoire et ethnologie

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