Mendiant

Un mendiant est une personne dont l'activité principale consiste à démander de l'argent ou de la nourriture par charité.



Catégories :

Pauvreté - Aumône - Religion

Quatre mendiants au Pont au Change ; gravure de Marlet, XIXe siècle.

Un mendiant est une personne dont l'activité principale consiste à démander de l'argent ou de la nourriture par charité.


Il peut s'agir d'une situation temporaire ou d'un quasi-métier avec son savoir-faire, ses usages, sa réglementation. Les enfants peuvent mendier, seuls ou en compagnie d'adultes. Le mendiant est généralement sans domicile fixe et se déplace dans la campagne ou dans une ville qui est devenue son territoire. Certains artistes de rue font appel à la générosité publique, sans être reconnus le plus souvent comme mendiants.

Causes et formes

Vrai mendiant

Article détaillé : Pauvreté.

Par le passé, on distinguait le vrai mendiant qui, faute de capacité d'emploi, de revenus ou de solidarité familiale ou autre, ne pouvait compter que sur les dons pour subsister. C'était fréquemment une profession reconnue, honorée et respectée ; le mendiant recevait nourriture et hospitalité selon des lois et des principes bien définis. Dans certains pays, surtout en France, des villes organisaient l'aide aux pauvres par la création de «chambre de charité» dont le financement était assuré par un impôt prélevé sur les bourgeois de la ville (dès le 16ième siècle dans le Comté de Montbéliard). Cette charité n'était octroyée qu'aux mendiants originaires du lieu, les autres étaient chassés hors des limites de la ville.

"La mendicité est la forme la plus sensible et la plus grossière de l'indigence solliciteuse. Elle s'adresse indifféremment à tous ainsi qu'à chacun; elle erre de porte en porte, de lieu en lieu; elle s'établit sur la voie publique, sur le seuil des temples; elle cherche les lieux les plus fréquentés; elle ne se limite pas à exprimer ses besoins, elle en étale les tristes symptômes; elle cherche à émouvoir par ses dehors tout autant que par son langage; elle se rend hideuse pour devenir éloquente; elle se dégrade pour triompher. Le mendiant quitte sa demeure, son pays même; il cherche des visages inconnus, des personnes qui ne l'ont jamais vu et qui ne le reverront jamais; il s'abreuve d'humiliations comme à plaisir : l'indigence alors ne reçoit plus des bienfaits, elle perçoit des tributs; elle ne doit rien à la charité, elle doit tout à la fatigue ou à la crainte. "

L'ordre mendiant ou les «quatre mendiants» : ordres religieux qui vivaient de la charité publique et qui comprenaient les Dominicains (ou Jacobins), les Franciscains (ou Cordelier), les Augustins et les Carmes.

Aujourd'hui la mendicité revêt toujours le même aspect que par le passé, à part que les lieux où se déroule l'action évolue avec la société. Aux porches des églises se sont ajoutés les lieux touristiques (plages, villes anciennes) et les lieux de passage (dans ainsi qu'à la sortie du métropolitain, dans les gares).

Faux mendiant

Article détaillé : mendicité organisée.

dans le passé

Le plus bel exemple de faux mendiants nous est donné, en France, par les locataires de la cour des miracles qui dès le XIIIe siècle avaient choisi ce quartier de Paris pour en faire un quartier de non-droit. Ceux-ci, la nuit venue, venaient s'y défaire de leurs infirmités simulées, grâce auxquelles ils avaient au cours du jour sollicité la compassion, effectuant ainsi des miracles aisés, dont leur repaire prit le nom[2]. Voir Notre-Dame de Paris (Victor Hugo) .

Aujourd'hui

Aujourd'hui, la mendicité revêt l'ensemble des formes et relève de l'ensemble des causes de la rubrique «causes et formes» citée plus haut.

Les faux mendiants, qui aptes au travail, choisissaient ce mode de vie au lieu de travailler. Il existe aussi une fausse mendicité organisée en réseaux. Ce type de mendiant se distingue par son refus de travailler et préfère la situation de sans domicile fixe. La mendicité organisée est un véritable fléau social qui consiste non pas à faire vivre une famille mais à en faire un métier qui peut rapporter des fortunes.

Méthodes

Lutte contre la mendicité

Dès le XVIe siècle des ordonnances ont tenté de régir la mendicité [4]. Des structures ont été créées pour accueillir les mendiants, et les réinsérer, comme les dépôts de mendicité des grandes villes françaises au XVIIIe siècle et au siècle suivant

Notes et références

  1. http ://www. piranesia. net/francaispeints/tome4/02pauvres/05mendiants. html Définition des pauvres par M. Moreau-Christophe
  2. Larousse universel en 2 volumes de Claude Augés – édition de 1922
  3. Maroc
  4. Us et coutumes de l'ancien pays de Montbéliard - du pasteur Ch. Roy
  5. Institution mentionnée dans le registre des délibérations de la municipalité de Grenoble les 20 mai 1532, 6 avril 1537, 1 février 1559, 28 juillet 1602, 24 juin et 30 juillet 1625
  6. Marion Sigaut, La Marche rouge, les enfants perdus de l'Hôpital général

Mendiants notables

Lien externe

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