Charité
Dans le langage ordinaire, la charité est une vertu qui porte à désirer ainsi qu'à faire le bien du prochain. C'est un acte inspiré par l'amour du prochain, bienfait, aumône.
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- La charité est par conséquent, par elle-même et toujours, pleinement vertu et la... et l'ennoblit parce qu'à ce point de vue, elle est l'amour même que Dieu a pour... (source : biblio.domuni)
Dans le langage ordinaire, la charité est une vertu qui porte à désirer ainsi qu'à faire le bien du prochain. C'est un acte inspiré par l'amour du prochain, bienfait, aumône[1]. Dans le langage des théologiens, amour surnaturel de Dieu pour lui-même et du prochain comme créature de Dieu[2].
La charité est l'une des trois vertus théologales dans le christianisme, (aux côtés de la foi et de l'espérance). C'est la vertu reine des vertus : l'amour de Dieu et du prochain. Thomas d'Aquin ira jusqu'à dire qu'elle est la forme de l'ensemble des vertus théologales.
La première encyclique du pape Benoît XVI s'intitule Deus Caritas Est, c'est-à-dire «Dieu est amour», citation de la Première épître de Jean.
La mise en pratique de la vertu de charité à l'égard du prochain est une œuvre de bienfaisance, un don, une aumône. Il s'agit alors d'une initiative privée désintéressée, dictée par la foi (chrétienne ou autre). Elle consiste à décider d'offrir du temps, un service, de l'amour, de l'argent, etc. à une personne dans le besoin. Le terme sert à désigner d'une façon générale la vertu qui porte à faire le bien d'autrui.
Sens dérivé du second, «la Charité» est le nom donné à certains hôpitaux ou hospices religieux, où ces œuvres de bienfaisance sont réalisées.
Étymologie
Le mot «charité» est la francisation du latin caritas, -atis, signifiant en premier lieu cherté, puis amour. Cicéron, par exemple, prônait la «caritas generis humani», ce qu'on peut traduire par «amour du genre humain [3]». C'est par «caritas» que saint Jérôme, dans sa traduction latine (dite Vulgate) de la Bible, rend le mot grec agapê du Nouveau Testament. Le terme hébreu correspondant est hesed (???), que le dictionnaire Brown-Driver-Briggs traduit par «amour». Le concept de hesed (charité, bonté, amour de Dieu et du prochain) apparaît à de nombreuses reprises dans l'Ancien Testament.
Vertu théologale

Dans une perspective chrétienne, la charité est la vertu théologale par laquelle on aime Dieu par-dessus toute chose pour lui-même, et son prochain comme soi-même pour l'amour de Dieu. La charité assure et purifie la puissance humaine d'aimer et l'élève à la perfection surnaturelle de l'amour divin.
Saint Paul a donné une définition : «Sans la charité, je ne suis rien…». Et tout ce qui est privilège, service, vertu même, «sans la charité, cela ne me sert de rien. La charité prend patience, la charité rend service, elle ne jalouse pas, elle ne plastronne pas, elle ne s'enfle pas d'orgueil, elle ne fait rien de laid, elle ne cherche pas son intérêt, elle ne s'irrite pas, elle n'entretient pas de rancune, elle ne se réjouit pas de l'injustice, mais elle trouve sa joie dans la vérité. Elle excuse tout, elle croit tout, elle espère tout, elle endure tout. […] Les trois demeurent : la foi, l'espérance et la charité. Mais la charité est la plus grande.» (I Co 13, 1-7.13). Supérieure à ces deux vertus, elle forme le «lien de la perfection[4].»
Un exemple dans les Évangiles pour illustrer la charité est la parabole du Bon Samaritain, qui prend soin d'un inconnu blessé.
Représentations
- Dans la tradition iconographique chrétienne, l'allégorie de la Charité est fréquemment celle d'une jeune femme allaitant des nourrissons. Les peintres italiens de la Renaissance représentent aussi la Charité sous les traits d'une jeune femme donnant le sein à un vieillard décharné.

- Le mot Charitas est inscrit dans l'image du Sacré-Cœur révélée à sainte Marguerite-Marie Alacoque donc le Sacré-Cœur est , dans la religion catholique, devenue le symbole de la charité chrétienne issue de Dieu. C'était, par exemple, la devise du Père de Foucauld, avec l'image du Sacré-Cœur brodé sur sa poitrine.
Interprétations négatives
Dans le langage populaire, le mot «charité» est aussi utilisé dans un sens réducteur et péjoratif qui élimine le contenu essentiel de la notion et sert à désigner plutôt une forme d'assistance sans amour constatant et consacrant une situation d'infériorité ou d'exclusion dans laquelle se trouve l'assisté. Cette dérive de sens est principalement liée à une réaction de rejet qui peut s'expliquer de plusieurs manières :
- la charité semble contraire aux postulats du darwinisme social qui commanderait plutôt à chacun de s'occuper de ses propres intérêts sans se soucier du bien d'autrui, et elle aurait pour effet de compromettre le perfectionnement de l'espèce humaine en retardant inutilement l'élimination des exclus par sélection naturelle;
- étant donné qu'elle est liée à une idée d'épanouissement personnel et de liberté de choix de celui qui la pratique, elle est indépendante des doctrines selon lesquelles l'aide aux citoyens démunis doit être prise en charge de manière obligatoire et institutionnelle par la société (bien qu'elle ne soit pas incompatible) ;
- enfin, la charité est un comportement habituellement encouragé par certaines religions, ce qui, dans un contexte de laïcisation déclarée de la société, entraine une mise à l'écart, surtout dans le discours politique où il est convenu d'éviter tout mot ou expression pouvant être interprété à tort ou à raison comme une référence à des valeurs religieuses.
Notes et références
- ↑ Encyclopédie Larousse, 1992
- ↑ Encyclopédie Larousse, 1992
- ↑ «In omni autem honesto, de quo loquimur, nihil est tam illustre nec quod latius pateat quam coniunctio inter homines hominum et quasi quædam societas et communicatio utilitatum et ipsa caritas generis humani. Quæ nata a primo satu, quod a procreatoribus nati diliguntur et tota domus coniugio et stirpe coniungitur, serpit sensim foras, cognationibus primum, tum affinitatibus, deinde amicitiis, post vicinitatibus, tum civibus et iis, qui publice socii atque amici sunt, deinde totius complexu gentis humanæ.» Cicéron, De finibus, livre 5 (chap. 23), § 65, mis en ligne par l'université de Nice. «Mais de tout ce qui est honnête, rien n'a plus d'éclat et ne couvre plus loin que l'union des hommes avec leurs identiques; cette société et cette communauté d'intérêts, cet amour de l'humanité, amour qui naît avec la tendresse des pères pour leurs enfants, se développe dans les liens du mariage, au milieu des nœuds les plus sacrés, puis coule insensiblement au dehors, couvre aux parents, aux alliés, aux amis, aux relations de voisinage, grandit avec le titre de citoyen, se répand sur les nations alliées et attachées à la nôtre, enfin est consommé par l'union de tout le genre humain.» (Traduction française par Guyau, Paris, 1875, en ligne. )
- ↑ Col 3, 14.
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