Idolâtrie

L'idolâtrie est l'adoration d'une image, d'une idée ou d'un objet. Les religions abrahamiques la mettent en opposition avec l'adoration d'un être suprême, et la condamnent.



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Vocabulaire religieux - Religion - Croyance

L'idolâtrie est l'adoration d'une image, d'une idée ou d'un objet. Les religions abrahamiques la mettent en opposition avec l'adoration d'un être suprême, et la condamnent. Certains groupes et autorités religieuses se sont servies du terme pour désigner en les stigmatisant les religions différentes de la leur.

Étymologie

Le nom idolâtrie vient (par haplologie) du mot grec eidololatria, constitué de eidolon, "image" ou "représentation", et latreia, "adoration". Quoique le terme grec semble être un emprunt à l'expression hébraïque avodat elilim, qui apparaît dans la littérature rabbinique (par ex. bChul., 13b, Bar. ), le terme grec lui-même ne se trouve pas dans la Septante, Philon d'Alexandrie, Flavius Josèphe ou autres écrits juifs hellénistiques. Il n'apparaît pas non plus dans la littérature païenne grecque. Dans le Nouveau Testament, le mot grec ne se trouve que dans les Épîtres de Paul, la Première épître de Pierre et l'Apocalypse, où il a un sens péjoratif. Les termes hébreux pour l'idolâtrie sont , parmi d'autres, avodah zarah (adoration étrangère) et avodat kochavim umazalot (adoration de planètes et de constellations).

"L'Adoration du Veau d'Or" par Nicolas Poussin

Dans la Bible hébraïque

Selon la Bible hébraïque, l'idolâtrie trouve son origine à l'époque d'Eber, quoique certaines interprétations désignent plutôt l'époque de Seroug; la vénération d'icône existait au temps de Jacob, selon le récit de Rachel emportant des icônes avec elle en quittant la maison de son père, comme il est rapporté dans le livre de la Genèse. Le père d'Abraham, Terah, était à la fois sculpteur et adorateur d'idoles. Lorsque Abraham découvrit le vrai Dieu, il détruisit les idoles de son père (cf. Terah pour cette histoire).

Les commandements de la Bible hébraïque opposés à l'idolâtrie interdisaient les croyances et pratiques des païens qui vivaient parmi les isrælites à cette époque, surtout les religions de l'antique Akkad, de Mésopotamie, et d'Égypte.

Certaine de ces religions, selon la Bible, prônaient des pratiques bannies par la loi juive, telles que des rites sexuels, la prostitution masculine et féminine rituelle, le don d'enfant au travers d'un bûcher à Moloch, et le sacrifice d'enfants.

Il n'y a pas de passage qui définisse clairement l'idolâtrie ; on trouve plutôt un nombre de commandements sur le sujet dispersés dans les différents livres de la Bible hébraïque, certains d'entre eux ayant été écrit à différentes époques historiques, en réaction à différents problèmes. Si on regroupe ces versets, l'idolâtrie dans la Bible hébraïque peut être définie selon l'une des manières suivantes :

La dernière catégorie, l'usage d'idoles pour adorer Dieu, est la base du strict monothéisme judaïste. À différentes reprises la Bible hébraïque spécifie que Dieu n'a pas de forme ; ainsi aucune idole ou image ne peut rendre l'essence de Dieu. A titre d'exemple, lorsque les Israélites assistent à une apparition de Dieu dans le Deut. 4 :25, ils ne perçoivent aucune forme visible. Bien des versets de la Bible font appel à des anthropomorphismes pour décrire Dieu (par ex. la main de Dieu, le doigt de Dieu, etc. ), mais ces versets ont toujours été compris comme des images poétiques plutôt que des descriptions littérales.

La Bible rend compte du conflit entre le prophète et sa tentative de répandre le pur monothéisme d'une part, et la tendance de certains personnages, surtout des dirigeants comme Achab, à accepter ou même encourager les croyances polythéistes ou idolâtres. Le patriarche Abraham fut nommé à répandre la vraie connaissance de Dieu, mais les livres des prophètes reflètent toujours une continuelle lutte contre l'idolâtrie. A titre d'exemple, le prophète biblique Jérémie se lamente : «Car tu as tout autant de dieux que de villes, ô Judah» (2 :28).

La Bible contient de nombreux termes se rapportant à l'idolâtrie, et leur usage reflète l'horreur dont elle remplissait les auteurs de la Bible. (Les adhérents de la foi juive considèrent que la Torah est la parole littérale et éternelle de Dieu. ) Ainsi les idoles sont qualifiées de "pas Dieu"[1], "dieux de fonte"[2], "vaines" [3], "coupable"[4]), "un vain souffle" [5], "morts"[6], "cadavres" [7], "du mensonge" [8], et d'autres épithètes identiques.

Les idoles païennes sont décrites comme étant faites d'or, d'argent, de bois et de pierre. Elles sont précisées être le fruit du travail de l'unique main de l'homme, incapables de parler, voir, entendre, sentir, manger, saisir ou ressentir, et sans pouvoir de nuire ou de faciliter quiconque.

Les idoles étaient désignées en hébreu par un terme de sens général ou alors étaient appelées selon le matériau utilisé ou de la technique de conception. Il est dit qu'elles étaient positionnées sur des piédestaux, et maintenues par des chaînes d'argent ou des clous en fer pour éviter qu'elles ne tombent ou soient dérobées (Esa. 40 :19, 41 :7; Jer. 10 :14; Sagesse 13 :15), et elles étaient aussi vêtues et peintes (Jer. 10 :9; Ezek. 16 :18; Sagesse 15 :4).

Au début les dieux et leurs images étaient perçus comme un tout ; mais ensuite une distinction fut faite entre le dieu et son image. Néanmoins la coutume d'emporter les dieux des vaincus subsista (Isa. 10 :10-11, 36 :19, 46 :1; Jer. 48 :7, 49 :3; Hosea 10 :5; Dan. 11 :8), et une pratique identique est souvent mentionnée dans les textes cunéiformes.

Les idolâtres adoraient-ils véritablement des idoles ?

Les idolâtres des temps bibliques croyaient-ils que les idoles qu'ils vénéraient étaient de véritables dieux ou esprits, ou les considéraient-ils comme des représentations de ces dieux ou esprits? La Bible n'éclaircit pas ce point et bannit apparemment de telles croyances et pratiques sous les deux formes (selon certaines interprétations).

Yehezkel Kaufman [9] fait la suggestion que les auteurs bibliques interprétaient l'idolâtrie sous sa forme la plus littérale : selon la Bible, la majorité des idolâtres croyaient véritablement que leurs idoles étaient des dieux. Kaufman est de l'avis que les auteurs bibliques firent l'erreur d'assumer que toute idolâtrie était de ce type, tandis qu'en fait occasionnellemen, les idoles pourraient n'avoir été que les représentations des dieux. Kaufman écrit que "Nous pouvons peut-être dire que la Bible ne perçoit le paganisme qu'à son plus bas niveau, le niveau de la croyance au mana… les prophètes ignorent ce que nous savons du vrai paganisme (i. e., sa mythologie élaborée sur les origines et exploits des dieux et leur soumission ultime à un réservoir méta-divin de puissances impersonnelles représentant le Destin ou la Obligation. ) La condamnation prononcée par les auteurs bibliques est centrée sur le sarcasme du fétichisme. "

Cependant, Kaufman affirme que dans certains passages, certains auteurs bibliques avaient compris que les idolâtres vénéraient non pas les idoles elles-mêmes mais des dieux et esprits dont l'existence était indépendante des idoles. A titre d'exemple, dans un passage de 1 Rois 18 :27 [1], le prophète hébreu Elie défie les prêtres de Baal au sommet du Mont Carmel d'amener leur dieu à accomplir un miracle, après qu'ils ont tenté de convaincre les juifs de s'adonner à l'idolâtrie. Les prêtres païens implorèrent leur dieu sans avoir recours à une idole, ce qui pour Kaufman, indique que Baal n'était pas une idole mais plutôt une des divinités polythéistes qui pouvaient être adorées par l'intermédiaire d'une idole.

Orestes Brownson Modèle :Ref harvard affirme que les païens de la Bible hébraïque n'adoraient pas littéralement les objets eux-mêmes et par conséquent que le sujet de l'idolâtrie consiste véritablement à croire en un faux dieu ou au vrai Dieu.

Est-ce que les israélites furent hénothéistes?

Les anciens israélites furent-ils hénothéistes à une certaine époque ? Selon de nombreux spécialistes actuels des religions, certains textes narratifs de la Genèse présupposent le monothéisme, tandis que d'autres indiquent l'hénothéisme.

Dans la pensée juive

Article détaillé : Idolâtrie dans le judaïsme.

Le judaïsme interdit résolument toute forme d'idolâtrie, et affirme que l'idolâtrie ne se limite pas à la vénération d'idoles en soi, ainsi qu'à la vénération de Dieu par le biais d'une représentation artistique. Le judaïsme maintient que toute croyance ou pratique qui interfère significativement avec la relation entre un juif et Dieu peut, à un certain niveau, être qualifiée d'idolâtrie. La définition juive correcte de l'idolâtrie est la vénération d'un astre (tel que le Soleil ou la Lune) ou une chose (l'eau, les moutons, etc) en lieu et place de la reconnaissance de la puissance du Dieu Unique qui a créé toutes ces choses. Il est reconnu comme une grave injure à Dieu d'adorer une de Ses créations plutôt que Lui. Les non-juifs ont aussi l'interdiction de vénérer plus d'un dieu, ou un objet non divin ou une personne, par les Lois de Noé.

Dans la pensée chrétienne

Article détaillé : Idolâtrie dans le christianisme.

Les opinions chrétiennes sur l'idolâtrie peuvent se ranger en deux catégories principales. La perspective catholique et orthodoxe (pas nécessairement limitée aux communions orthodoxes d'Europe de l'est ou de l'Orient, et qui peut se compliquer passablement si on ajoute les anglicans et les méthodistes dans la discussion) et la perspective essentieliste. Les groupements puritains et protestants ont adopté une optique comparable à celle de l'Islam, dénonçant toute forme de représentation religieuse, fut-elle en deux ou 3 dimensions. L'origine du problème est une différence d'interprétation du Décalogue plus connu sous le nom des Dix Commandements :

  1. "Tu n'auras pas d'autres dieux face à moi.
  2. Tu ne te feras pas d'idole, ni rien qui ait la forme de ce qui se trouve au ciel là-haut, sur terre ici-bas ou dans les eaux sous la terre.
  3. Tu ne te prosterneras pas devant ces dieux et tu ne les serviras pas, car c'est moi le SEIGNEUR, ton Dieu, un Dieu jaloux, poursuivant la faute des pères chez les fils sur trois et quatre générations - s'ils me haïssent
  4. mais prouvant sa fidélité à des milliers de générations - si elles m'aiment et gardent mes commandements.

    (Exode 20 :3-6).

Les catholiques romains et les églises orthodoxes citent l'œuvre de St Jean de Damas "Discours sur les images" pour justifier l'usage d'icônes. Il écrivait en réaction à la controverse iconoclaste qui commença au huitième siècle sous le règne de l'empereur byzantin Léon III et continua sous son successeur Constantin V. St Jean admet que la représentation du Dieu invisible est une faute mais que lors de l'incarnation où "le Verbe s'est fait chair" (Jean 1 :14), le Dieu invisible est devenu visible et que, donc, il est permis de représenter Jésus Christ. Il argumente : "Quand Lui qui est sans corps et sans forme… existant sous la forme de Dieu, S'incarne et prend la forme d'un serviteur en substance comme en stature et se retrouve dans un corps de chair, alors on peut dessiner Son image... " Il remarque aussi que dans l'Ancien Testament, les images et statues n'étaient pas toujours condamnées; on peut citer pour exemples les images gravées de chérubins sur l'Arche d'alliance ou le serpent de bronze mentionné dans le livre des Nombres. Il justifie aussi les marques extérieures de respect envers des icônes sur la base qu'il y a "différentes formes d'adoration" et que le respect montré à une icône change complètement de l'adoration de Dieu. Il poursuit en citant des exemples tirés de l'Ancien Testament : "Jacob s'agenouilla jusqu'au sol devant Esaü, son frère, et aussi devant la pointe du bâton de son fils Joseph (Genèse 33 :3). Il s'agenouilla, mais il n'adora pas. Joshua, le fils de Nun, et Daniel s'agenouillèrent en vénèration devant un ange de Dieu (Joshua 5 :14) mais ils ne l'adorèrent pas. Car l'adoration est une chose et ce qui est offert en marque de respect pour honorer quelque chose de grande valeur en est une autre". Il cite St Blaise qui affirme que : "le respect donné à une image est transmis à son modèle". St Jean argumente tandis que la vénération portée à une image du Christ ne s'y arrête pas - la substance de l'image n'est pas le sujet de la vénération - mais va au-delà de l'image à son modèle.

La théologie Chrétienne demande le prosélytisme, la transmission de la foi par la conversion avec missionaires. Cela provoqua fréquemment des conflits avec les religions païennes et d'autres groupes chrétiens qui utilisaient des images d'une façon ou d'une autre dans leur pratiques religieuses.

Les essentielistes protestants accusent fréquemment les chrétiens catholiques et orthodoxes de traditionalisme, d'idolâtrie, de paganisme et d'iconolâtrie pour n'avoir pas "purgé leur Foi" de l'utilisation d'images.

Les chrétiens catholiques et orthodoxes utilisent divers objets religieux tels que des icônes, de l'encens, l'Évangile, la Bible, des bougies et des vêtements religieux. Les icônes sont essentiellement en deux et plus rarement en trois dimensions. selon la théorie dogmatique, ces objets sont vénérés comme emplis par la grâce et le pouvoir divins – (donc les orthodoxes d'Europe de l'est considèrent qu'ils ne sont pas des "formes creuses" et par conséquent ne sont pas des idoles). On peut, selon eux, trouver des preuves de l'usage de tels objets dans l'Ancien Testament et chez les premiers chrétiens.

Les marques de vénération de la forme latreía (la vénération due à Dieu) sont interdites par la doctrine orthodoxe ; cependant la vénération d'images religieuses ou d'icônes sous la forme douleía n'est pas uniquement permise mais obligatoire. La distinction entre ces différents niveaux d'adoration, qui est particulièrement technique et peu discernable du point de vue des pratiques effectives, est le plus souvent obscure pour l'observateur moyen. Cette distinction est preservée et enseignée par les fidèles au moyen des hymnes et prières qui sont chantées tout au long de l'année liturgique.

Dans l'apologie orthodoxe des icônes, un parallèle est fait entre les icônes et le façonnage du serpent d'airain par Moïse (sous le commandement de Dieu), serpent qui était dépositaire de la grâce et du pouvoir divin de guérir ceux qui avaient été mordus par de vrais serpents. "Moïse fit un serpent d'airain, et le plaça sur une perche ; et quiconque avait été mordu par un serpent, et regardait le serpent d'airain, conservait la vie. " (Nombres 21 :9). D'autres parallèles sont faits avec l'arche d'alliance décrite comme un objet rituel au-dessus duquel Yahweh était présent (Nombres 10 :33-36) ; ou le buisson ardent qui, selon l'Exode, permettait à Dieu de parler à Moïse; ou les Dix Commandements qui étaient la Parole de Dieu "Dabar Elohim" sous la forme de tablettes. Ces objets inanimés devinrent des médiums au travers desquels Dieu enseignait, parlait aux fidéles, les encourageait et les guérissait.

La vénération d'icônes sous la forme latreía fut codifiée lors du IIe concile de Nicée durant la controverse icônoclaste byzantine. La vénération d'icône est aussi pratiquée par l'église catholique qui adhère aux déclaration du septième concile œcuménique, mais elle est moins pratiquée, les catholiques modernes ne pratiquant le plus souvent pas la prostration ou le baiser d'icônes, et de plus le Concile du Vatican II a recommandé la modération dans l'utilisation d'images. Les catholiques de rite oriental, cependant, usent toujours d'icônes dans leur liturgie.

La plupart des groupes protestants évitent l'emploi d'images dans tout contexte proche de la vénération. Le protestantisme a reconnu depuis ses débuts les images comme sujets d'inspiration et d'éducation plutôt que vénération et adoration. Des icônes peuvent dans certains cas être aperçues dans certaines communautés religieuses hiérarchisées comme les Anglicans, mais elle ne sont pas reconnues ou utilisées de manière comparable à ce qu'on rencontre chez les Orthodoxes, et leur présences est quelquefois sujette à controverse.

Certains groupements protestants particulièrement conservateurs évitent tout usage d'images religieuses même pour l'inspiration et l'éducation pour ne pas inciter ce qu'ils considèrent comme de l'idolâtrie.

autres textes bibliques contre les idoles :

Isaïe 42 :8 :"Je suis l'Éternel, c'est là mon nom; Et je ne donnerai pas ma gloire à un autre, Ni mon honneur aux idoles. "

1 Jean 5 :21 :"Petits enfants, gardez-vous des idoles"

Dans la pensée musulmane

L'islam proscrit l'idolâtrie et le polythéisme. La majorité des branches de l'islam interdisent l'ensemble des représentations artistiques figurées de la personne humaine, y compris celles de Mahomet, en les qualifiant de shirk, dont le sens originel est «association», le pêché d'associer un autre être au Dieu unique, Allah. Cela est reconnu comme apparenté à l'idolâtrie. Qui plus est , les images de Dieu sont complètement bannies par la majorité des branches de l'islam, imposant un monothéisme absolu dans l'Islam et s'efforçant d'éliminer toute forme d'idolâtrie.

Ces mots sont utilisés par la majorité des musulmans comme synonymes approximatifs ou traductions d'idolâtres et d'idolâtrie,

Religion

Judaïsme

Est péché toute transgression à l'un des premiers commandements. Ce péché est spécifiquement grave quand il s'agit du Premier commandement.

Christianisme

Pour les chrétiens, l'idolâtrie est un péché par superstition allant à l'encontre du premier commandement, et de l'adoration divine.

Défini par la bulle pontificale Gratia Divina , l'idolâtrie est la croyance, l'enseignement et l'observation d'un culte, sa vénération ou autre respect religieux lié, pour une idée, une pratique, une superstition, une personnalité vivante ou décédée qui ne relèvent pas de la foi catholique ou admise par elle .

La Bible et l'Église donnent des exemples d'idolâtrie :

Pour l'Église, l'idolâtrie ne se résume pas à l'adoration de statues païennes comme l'imagerie respectant les traditions pourrait le faire croire. Idolâtrer quelque chose, c'est s'en occuper de façon immodérée jusqu'à en négliger Dieu, reconnu par le catholicisme comme seul digne de culte. A titre d'exemple, une personne qui passe son temps à penser à l'argent, à gagner de l'argent et néglige Dieu sera reconnue comme idolâtre. À l'heure actuelle, l'Église condamne fortement de telles idolâtries (argent, sport, loisir, télévision, tabac, ... ).

L'accusation théologique de pratiquer l'idolâtrie sur les icônes religieuses a apporté le prétexte à l'Église catholique pour saccager les lieux de culte à Byzance à l'occasion de la quatrième croisade. Voir : Art lors de l'intermède latin.

Islam

Selon l'islam, l'idolâtrie (chirk) ou polythéisme est le premier péché. Il s'agit de l'adoration d'autres dieux qu'Allah (sourate 4.48, 137 ; sourate 47.34). Ce péché est inexcusable (plus exactement, il ne faut pas mourir dans cet état de péché) et il s'agit du seul péché qui interdit s'appeller musulman.

Un aspect intéressant de l'islam est son insistance sur le refus de toute représentation du divin ou de sa création (tandis que le judaïsme peut représenter les produits de la création : lion, chandelier, coupe…). Même si certaines traditions islamiques peuvent en tolérer la représentation, la pratique la plus courante est de (se) l'interdire. Cela a mené à une tradition artistique spécifiquement riche dans laquelle l'abstraction, la forme pure et la non-représentation - loin de former des contraintes étouffantes - ont abouti à des formes d'art graphique particulièrement riches et presque totalement spécifiques surtout la calligraphie arabe.

Exemple d'utilisation dans la langue française

Le mot idolâtrie et le verbe idolâtrer sont rarement utilisés hors du contexte religieux. Par contre, le terme idole l'est plus. Se référer à cet article pour des exemples.

Exemples d'utilisation :

Notes

  1. Deut. 32 :17, 21; Jer. 2 :11
  2. Lev. 19 :4 et passim
  3. Deut. 32.21
  4. 1 Sam. 15 :23
  5. Esa. 41 :29
  6. Ps. 106 :28
  7. Lev. 26 :30; Jer. 16 :18
  8. Esa. 44 :20 et passim
  9. (en) Yehezkel Kaufman (trad. Moshe Greenberg), The Religion of Isræl : From its Beginnings to the Babylonian Exile, University of Chicago Press, Chicago, IL, 1er juin 1960 (ISBN 0226427285)

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"premiers dieux idolâtres"

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