Théodore l'Athée
Théodore de Cyrène dit l'Athée, dit aussi Théodore le Divin, est un philosophe de la Grèce antique.
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Philosophe de la Grèce antique - Philosophe athée - Répression contre l'athéisme - Religion
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Théodore de Cyrène dit l'Athée, dit aussi Théodore le Divin, est un philosophe de la Grèce antique.
Biographie
Théodore de Cyrène vécut autour de 320 av. J. -C. et est natif de Cyrénaïque. Il fut un des disciples d'Aristippe de Cyrène. Il suivit les leçons d'Annicéris, aux dires de Diogène Lærce[1]. Quittant sa patrie, il partit s'installer à Athènes, la ville phare de la philosophie.
Selon Suidas il devint tout d'abord disciple de Zenon de Citium, mais aussi de Bryson, un représentant de l'école de Mégare. Puis il semble avoir aussi fréquenté Pyrrhon le sceptique. Sa formation philosophique selon les usages de son époque ne l'obligea pas à s'attacher exclusivement à une seule école de pensée.
D'après une anecdote transmise par Plutarque[2], Théodore ensuite enseigna pour son propre compte la philosophie dans un lieu prestigieux d'Athènes : le Lycée (célèbre depuis le passage d'Aristote en ce même lieu). Mais il ne tarda pas à subir les accusations de sycophantes - à l'exemple d'un prédécesseur célèbre Socrate - pour impiété et corruption de la jeunesse devant le tribunal d'Athènes. Victime de son irrévérence religieuse, Théodore dut alors fuir la ville.
Il décide de côtoyer les grands de son temps. Ainsi devient-il ambassadeur auprès de la cour du roi d'Égypte Ptolémée. Il partira alors en mission pour ce même roi auprès d'un autre dynaste, Lysimaque. Plus tard il retournera dans sa patrie auprès du dirigeant Magas, un allié de la dynastie voisine des Ptolémée.
Ses idées philosophiques
Célèbre des son temps pour ses critique de la religion, il a été surnommé l'Athée principalement par des détracteurs postérieurs[3], [4]. Sa doctrine sur les dieux le rangerait plutôt parmi les penseurs agnostiques, et seul ses détracteurs contemporains le rangèrent au sein des athées.
En effet, l'examen des témoignages sur sa position concernant la religion sert à retracer le déroulement de sa réflexion philosophique :
- Il s'opposait clairement à la superstition, une sorte de justification culturelle pour les interdits humains (tels le vol, les serments prêtés devant les dieux, la sauvegarde des biens des sanctuaires, etc. ) [5], [6].
- Il rejetait la croyance envers les dieux[7].
- Il semblait professer selon un auteur sûr, l'incorruptibilité des dieux en indiquant «qu'il n'existait pas d'être incorruptible et par conséquent éternel dans notre Monde[8]».
Dans son Traité des dieux, il montrait que les dieux n'existent pas.
Dans ses activités publiques auprès des princes, il brilla comme un débatteur et dialecticien impertinent envers le pouvoir.
Sa rencontre avec le roi Lysimaque (un général d'Alexandre le Grand, devenu roi de Thrace), est l'illustration de cette attitude irrévérencieuse envers le pouvoir et la cœrcition. Plusieurs écrivains antiques nous ont transmis en grande partie l'échange qu'eut Théodore avec ce roi, lors d'une mission d'ambassade.
Il eut aussi comme auditeur Bion de Borysthène.
Ses ouvrages
- Sur les Dieux
- Les questions[9]
Notes et références
- ↑ D. L, II 98
- ↑ Vie de Phocion 38, 3
- ↑ Cicéron de la nature des dieux I, 23
- ↑ Lactance de la colère des dieux IX, 7
- ↑ Cicéron de la nature des dieux III, 31
- ↑ Epiphane contre les hérésies III, 2, 9
- ↑ Diogène Lærce II, 97
- ↑ Plutarque des notions communes contres les stoïciens
- ↑ Philodème de la rhétorique II, fr 9, éd. Sudhaus
Bibliographie
- Michel Onfay, l'invention du plaisir anthologie des fragments cyrénaiques. éd. Le livre de poche biblio essai 2002
- Léon Robin, La pensée grecque ed. Albin Michel in l'évolution de l'humanité p. 199 et suivantes.
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