Purgatoire

Suivant la théologie catholique, le purgatoire est un processus de purification de l'âme après la mort et qui suit le jugement spécifique, et presque n'importe qui y passe avant d'entrer au Ciel faute de s'être préoccupé de réparer les dommages causés de son vivant.



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  • L'Âme du Purgatoire. Venise. Mon bien- aimé, dans mes douleurs, ... De la mort qui vint m'avertir. Je sentis l'haleine invisible. Hélas ! hélas !... (source : fr.wikisource)
  • Les Défunts, les Ames du Purgatoire. Nous savons que la prière pour les morts est de tradition immémoriale dans la Sainte Eglise, le Purgatoire est un dogme... (source : fraternitenotredame)
Le purgatoire, folio 113v des Particulièrement Riches Heures du duc de Berry

Suivant la théologie catholique, le purgatoire est un processus de purification de l'âme après la mort et qui suit le jugement spécifique, et presque n'importe qui y passe avant d'entrer au Ciel faute de s'être préoccupé de réparer les dommages causés de son vivant. Ce lieu est symbolisé soit à partir du Moyen-Age par un lieu de feu purificateur, le purgatoire lui-même, soit chez les premiers chrétiens par un lieu de rafraîchissement nommé le refrigerium. La lumière, la paix et le rafraîchissement (réfrigerium) sont les trois promesses faites aux défunts chrétiens toujours actuellement mais la croyance dans le purgatoire subsiste. Depuis les premiers temps du christianisme, la coutume est de prier pour les vivants pour leur obtenir le purgatoire, puis pour les morts pour les délivrer du purgatoire.


Le refrigerium

Épitaphe de Fortunatus et Volusianus de l'abbaye Saint-Victor de Marseille

Les premiers chrétiens avaient la notion de refrigerium un lieu de rafraîchissement pour les âmes défuntes. [1][2]. Cette tradition liée aux banquets funéraires subisterait en Roumanie. [3]

Le mot utilisé déjà par les païens, puis par les chrétiens ensuite était dans un premier temps «refrigerare», rafraîchir la mémoire (entretenir le souvenir de morts), et il évoquait la pratique des banquets funéraires, la célébration de cérémonies liturgiques et d'anniversaires des défunts, ou le rafraîchissement par l'eau, comme dans la Parabole évangélique de Lazare et du mauvais riche, Lazare demande à Abraham de venir le rafraîchir avec son doigt. Il fut ensuite fréquemment utilisé par les chrétiens pour symboliser soit le banquet funéraire, soit le rafraîchissement par l'eau, ou par l'ombre, mais ensuite, la paix, le repos et enfin, plus tardivement, le bonheur céleste et les joies de l'au-delà.

On le trouve mentionne sur les épitaphes chrétiennes [4] et dans les catacombes de manière courante : «Puisse Dieu rafraîchir ton esprit», autrement dit «Deus refrigeret spiritum tuum» «in pace, vivas in Deo, refrigeret tibi Dominus» comme en Provence, l'Épitaphe de Fortunatus et Volusianus de l'abbaye Saint-Victor de Marseille. [5] comme joie et rafraîchissment survenue après le martyre par le feu, et ainsi dans la Lettre écrite à l'occasion du Martyre de saint Polycarpe : «Qui pourrait ne pas être ému d'admiration à la vue de ces hommes insemblables pour qui les tortures et les chevalets, les fouets armés de pointes, le fer des bourreaux et les flammes d'un bûcher ardent n'étaient qu'un doux et agréable rafraîchissement ?»

Le jeune frère de Perpétue, Dinocratus, obtient le refrigerium grâce aux prières de sa sœur. Tertullien écrit dans De Monogamia (10)  : «pro anima (mariti defuncti) orat et refrigerium adpostulat» : elle prie pour son mari défunt et lui obtient le refrigerium.

Dans la messe des martyrs Corneille et Cyprien on trouve l'expression refrigeria æterna (Mabillon). Actuellement toujours la prière pour les défunts fait allusion à un lieu de rafraîchissement, de paix et de lumière : «Ipsis, Domine, et omnibus in Christo quiescentibus, locum refrigerii, lucis et pacis, ut indulgeas deprecamur.» : mais réfrigerium est ici traduit par joie en français.

Une enluminure de la Bibliothèque Sainte-Geneviève, du Pélerinage de l'âme de Guillaume de Digulleville possède sept enluminures sur le Purgatoire, sous la forme des flammes mais une enluminure montrant un homme prisonnier d'un bain d'eau glacée, en froidure et «en glace enclos» : ceci serait le châtiment des paresseux. [6] Es en feu ou en ardeur/ es en glace ou en froidure.

Théologie catholique

Manuscrit alsacien, XV° Legenda Aurea

Depuis l'apparition de l'Église catholique, les chrétiens présentent à Dieu des prières en faveur de leurs morts ; on trouve trace de sacrifices offerts en faveur des morts dans la Bible juive mais le sort des personnes décédées n'était pas clairement établi.

Une confusion est fréquemment faite entre la perfection d'une âme et le fait que toutes ses cicatrices soient effacées. Chaque péché génère une plaie à l'âme tandis que chaque acte d'amour accroît sa perfection.

La perfection ne peut s'accroître que parce que les personnes disposent de leur libre arbitre pour poser des actes d'amour ou des actes de haine (les péchés), après la mort, l'âme perd l'usage de son libre arbitre, il n'est par conséquent plus question pour elle de progresser en perfection, elle est comme statufiée au degrés d'amour ou de haine qu'elle a atteint durant son existence.

Les plaies causées par les péchés sont effaçables au cours de la vie par : la prière, l'aumône, le jeûne, les actes de pénitence corporelle, le désir d'aller au ciel, un grand dévouement pour ses frères, un grand amour pour les autres, et enfin par la tristesse et le regret intérieur d'avoir commis ces péchés "si je pouvais je reviendrais en arrière et ne ferais pas ces actes", principal étant de regretter non par apitoiement sur soi mais par amour de Jésus. Tous ces actes effacent les conséquences nuisibles du péché, ce que la théologie appelle "la peine due pour le péché. " Si les personnes n'ont pas travaillé à réparer de leur vivant le tort qu'elles se sont causé par leurs péchés, le purgatoire exerce une action purificatrice par le feu et par l'état de non vision de Dieu, qui est une souffrance insemblablement plus aigue que l'action du feu.

Pour les chrétiens catholiques, le Purgatoire (du latin purgare, «purifier, nettoyer») sert à désigner la totalité des moyens par lesquels les âmes mortes en état de grâce mais non toujours entièrement purifiées des conséquences de leurs péchés, accède à la vision directe de Dieu, vision qui cause une jouissance illimitée et éternelle, "le paradis", ou "le ciel".

Le mot désignant le lieu purgatoire était inconnu avant le XIe siècle mais pas ce qu'il désigne : un des premiers documents à mentionner ce nom est une lettre du bénédictin Nicolas de Saint-Alban au cistercien Pierre de Celle en 1176 (Haggh, 1997).

Un des témoignages les plus anciens est le récit de la passion de Perpétue et Félicité : en prison Perpétue voit en songe son jeune frère mort avant elle , sortir d'un puits sombre, suite à ce songe, elle va offrir des prières pour lui et ensuite une autre songe le montrera heureux "je vis qu'il avait été soustrait à sa peine" (cf. Jacques Le Goff, La Naissance du Purgatoire, Gallimard, coll. «Folio», Paris, 1991 (1re édition 1981) ISBN 2-07-032644-6, p.  74-75 Si la localisation du purgatoire ne gênait pas les premiers chrétiens, ni le fait d'avoir un nom pour désigner ce lieu, la réalité de secourir par la prières et l'ascèse les défunts est clairement établi dès l'antiquité chrétienne.

Grégoire de Nysse (IVe siècle)  :

«Lorsqu'il a quitté son corps et que la différence entre la vertu et le vice est connue il ne peut pas s'approcher de Dieu avant que le feu de purification ait enlevé les taches dont son âme était infestée. Ce même feu chez d'autres effacera la corruption de la matière et l'inclination au mal. »
«Celui qui est dans l'amitié du Christ, et qui n'a pas achevé de se purifier de ses péchés en ce monde, en sera purifié, au sortir de cette vie, dans les flammes du purgatoire.»

Ou encore Augustin d'Hippone :

«Certains subissent des punitions temporelles dans cette vie uniquement, certains après la mort, pour certains avant et après, mais tous avant le jugement dernier, le plus rigoureusement mené. Mais ceux qui subissent des punitions temporelles après la mort n'encourront pas l'ensemble des punitions éternelles, qui doivent suivre ce jugement. »

Au Moyen Âge Frère Réginald de Piperno (secrétaire de Thomas d'Aquin), évoque la prières pour les défunts dans un traité des Fins dernières écrit selon des notes de conférences de son maître. (Questions 70 et 71) Plus tard la Confrérie des Âmes du Purgatoire s'appellera aussi Confrérie de Notre-Dame du Suffrage du nom du suffrage, donné par Saint Augustin aux prières pour les âmes du purgatoire, terme repris par Réginald de Piperno.

Le mot «Purgatoire», apparaît au XIV° dans la lettre du pape Clément VI à Mekhitar d'Arménie, du 29 septembre 1351 : «Nous demandons si tu as cru et si tu crois qu'il existe un purgatoire vers lequel descendent les âmes de ceux qui meurent en état de grâce et qui n'ont pas encore satisfait pour leurs péchés par une entière pénitence.»

Une explication concise de la doctrine catholique sur le Purgatoire a été présentée par le cardinal Julien Cesarini aux pères Orientaux Orthodoxes assemblés au Conseil de Ferrara-Florence, lors de la Session VI, en juin (1438 ?)  :

«Dès le temps des Apôtres» a-t-il dit, «l'Église catholique enseignait que les âmes parties de ce monde, pures et franches de tout péché - c'est-à-dire les âmes des saints - entrent immédiatement dans la félicité. Les âmes de ceux qui après leur baptême ont péché, mais qui se sont ensuite sincèrement repentis et ont avoué leurs péchés, quoiqu'incapables d'exécuter l'epitimia prescrite par le confesseur, ou d'apporter des fruits de repentir suffisants pour expier leurs péchés, ces âmes sont épurées par le feu du purgatoire, tantôt rapidement, tantôt plus lentement, selon leurs péchés; et ensuite, après leur purification, elles partent pour les lieux de bonheur éternel. Les prières du prêtre, les offices liturgiques et les actes de charité concourent dans une grande mesure à leur purification. Les âmes de ceux qui sont morts dans le péché mortel, ou dans le péché originel, vont directement à la damnation.» [1]



Un décret canonique contenant une doctrine identique est incorporé au «Décret d'Union» rédigé avant la clôture du Concile de Florence, lequel avait donné un court instant l'espoir de mettre fin au Grand Schisme d'Orient.

Un développement de la doctrine sur le Purgatoire se retrouva ensuite dans les canons du Concile de Trente (Session XXV), qui tire l'idée de Purgatoire «des Écritures saintes [I Co 3, 12-17 et II Ma 12, 43-45] et de la tradition ancienne des Pères enseignée dans les Conciles.» Les Églises protestantes rejettent presque toutes cette conception. (voir ci-dessous).

Au XV° siècle sainte Catherine de Gênes écrit un traité du Purgatoire.

La bulle Iniunctum nobis de Pie IV du 13 novembre 1564, présente le purgatoire : «Je tiens sans défaillance qu'il y a un purgatoire et que les âmes qui y sont retenues sont aidées par les intercessions des fidèles»

Le catéchisme pour adultes, publié par la Conférence des évêques de France en 1991 avec l'accord de la Congrégation pour la doctrine de la foi qui a donné le 23 janvier 1991 l'approbation du Saint-Siège, indique simplement ce qui suit :

"... Pour parvenir à cette contemplation de Dieu, une "étape" de purification, nommée purgatoire, peut être indispensable. Il ne s'agit ni d'un lieu, ni d'un temps ; on peut parler plutôt d'un état. En tout cas, le purgatoire, qui est bien une peine, n'est pas à concevoir comme une punition, par laquelle Dieu se vengerait en quelque sorte de nos infidélités. La communion avec Dieu, dans laquelle nous introduit la mort, nous fait prendre conscience douloureusement de nos imperfections et de nos refus d'aimer, et du besoin de nous laisser purifier par la puissance salvatrice du Christ.

C'est Dieu lui-même qui purifie et transforme. Mais la Tradition de l'Église catholique affirme que ceux qui sont au purgatoire bénéficient des prières et des supplications adressées en leur faveur à Dieu par leurs frères, et aussi de l'intercession des saints déjà introduits dans la béatitude de la vision de Dieu".

Théologie protestante/évangélique

Les églises chrétiennes issues de la Réforme (luthérienne, calviniste), mais aussi les évangéliques, rejettent l'existence du purgatoire étant donné qu'il n'est pas cité appelément dans la Bible. Le Canon protestant de l'Écriture considère les livres des Macchabées comme apocryphes. Ce point est devenu plus complexe à défendre depuis l'attestation des deutérocanoniques parmi les rouleaux retrouvés dans les grottes de Qumrân à partir de 1947 dans le désert de Judée. En fait l'Église catholique, qui a dès le départ, intégré les deutérocanoniques dans ses bibles (alors seulement sous forme de rouleaux ou de codex) n'a reconnu officiellement les livres deutérocanoniques qu'à partir du Concile de Trente au XVIe siècle, mais depuis toujours la prière catholique contient surtout celle faite à l'intention des morts. Si les Catholiques voient dans le texte de 2 Macchabées 12.39-45 une justification pour la prière au mort mais aussi les germes de la doctrine du purgatoire, le protestantisme, de son côté, ne voit dans ce texte qu'une déviation dans la pratique de la prière. En effet, le reste des écrits bibliques "inspirés" ne reprend jamais ce thème. (2 Macchabées 12, 39-45 Le jour suivant, on vint trouver Judas (au temps où l'obligation s'en imposait) pour relever les corps de ceux qui avaient succombé et les inhumer avec leurs proches dans le tombeau de leurs pères. Or ils trouvèrent sous la tunique de chacun des morts des objets consacrés aux idoles de Iamnia et que la Loi interdit aux Juifs. Il fut par conséquent évident pour tous que cela avait été la cause de leur mort. Tous par conséquent, ayant béni la conduite du Seigneur, juge équitable qui rend manifestes les choses cachées, se mirent en prière pour demander que le péché commis fût entièrement pardonné, puis le valeureux Judas exhorta la troupe à se garder pure de tout péché, ayant sous les yeux ce qui était arrivé à cause de la faute de ceux qui étaient tombés. Puis, ayant fait une collecte d'environ 2.000 drachmes, il l'envoya à Jérusalem afin qu'on offrît un sacrifice pour le péché, agissant fort bien et noblement selon le concept de la résurrection. Car, s'il n'avait pas espéré que les soldats tombés dussent ressusciter, il était superflu et sot de prier pour les morts, et s'il envisageait qu'une particulièrement belle récompense est réservée à ceux qui s'endorment dans la piété, c'était là une pensée sainte et pieuse. Voilà pourquoi il fit faire ce sacrifice expiatoire pour les morts, afin qu'ils fussent délivrés de leur péché. ).

Pour ce qui est du texte de saint Paul sur le salut "comme à travers un feu", le feu représente le jugement dans les Écritures, lequel est unique, c'est-à-dire réservé pour chaque homme une seule fois, ainsi qu'à l'issue duquel Dieu l'accepte ou non dans sa présence (Hébreux 9 :27).

Mais la préparation pour ce jugement se fait seulement au cours de la vie sur terre, par la foi (sola fide). Après la mort, plus rien ne peut être changé. cf. 2 Pierre 3 :7-14. Verset 9 "Le Seigneur (... ) use de patience envers vous ne voulant pas qu'aucun périsse, mais voulant que tous arrivent à la repentance. "

Le jour du jugement est aussi nommé le jour de la colère de Dieu, dont on ne peut être épargné que par la justice, qui s'obtient par la foi dans l'œuvre rédemptrice de Christ. cf. Proverbes 11 :4 "Au jour de la colère, la richesse ne permet de rien. mais la justice délivre de la mort. "

Théologie orthodoxe

Les orthodoxes au Concile d'Ephèse n'ont pas admis l'existence du purgatoire. Certains écrivains russes, assignent cependant tantôt une vingtaine, tantôt une quarantaine de jours aux âmes des défunts pour parcourir certains espaces imaginaires avant d'atteindre le lieu de leur repos. Da'près la tradition de l'Eglise orthodoxe l'âme du défunt se prépare au Jugement divin pendant quarante jours. [7] Du 1° au 3° jour, l'âme du défunt reste dans les lieux de sa vie terrestre. Du 3° au 9° jour, il voit le paradis. Du 9° au 40° jour, il voit les souffrances de l'enfer. Le 40° jour : est prise une décision divine à l'égard de l'âme, qui déterminera l'endroit où se trouvera l'âme jusqu'au Jugement dernier. «C'est pour cela que l'Église prescrit de marquer d'une commémoration spécifique les 3e, 9e et 40e jours. Puis, chaque année, le jour du décès du défunt.» [8]

Voir aussi

Bien que le nom technique de "Purgatoire" soit absent de la Bible, tout comme celui de "Trinité", de nombreux passages de l'Écriture Sainte évoquent l'existence d'un feu purificateur intervenant après la mort corporelle. Voir par exemple :



«Puis, ayant fait une collecte d'environ 2.000 drachmes, il l'envoya à Jérusalem afin qu'on offrît un sacrifice pour le péché, agissant fort bien et noblement selon le concept de la résurrection. 44 Car, s'il n'avait pas espéré que les soldats tombés dussent ressusciter, il était superflu et sot de prier pour les morts, 45 et s'il envisageait qu'une particulièrement belle récompense est réservée à ceux qui s'endorment dans la piété, c'était là une pensée sainte et pieuse. Voilà pourquoi il fit faire ce sacrifice expiatoire pour les morts, afin qu'ils fussent délivrés de leur péché.»

— Maccabées, 2 12 : 43

«Quiconque parlera contre le Fils de l'homme, il lui sera pardonné; mais quiconque parlera contre le Saint-Esprit, il ne lui sera pardonné ni dans ce siècle ni dans le siècle à venir.»

— Matthieu, 12 : 32

On peut cependant ici douter que Matthieu fasse allusion directement au purgatoire, mais plutôt au fait que tout homme ne doit pas salir le Saint-Esprit quels que soient l'époque, les siècles. D'ailleurs en Hébreux 9 :27 il est clairement énoncé qu'"il est réservé aux hommes de mourir une seule fois, après quoi vient le jugement".

«Or, si quelqu'un bâtit sur ce fondement avec de l'or, de l'argent, des pierres précieuses, du bois, du foin, du chaume, l'œuvre de chacun sera manifestée; car le jour la fera connaître, parce qu'elle se révèlera dans le feu, et le feu éprouvera ce qu'est l'œuvre de chacun. Si l'œuvre bâtie par quelqu'un sur le fondement subsiste, il recevra une récompense. Si l'œuvre de quelqu'un est consumée, il perdra sa récompense; pour lui, il sera sauvé, mais comme au travers du feu. Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu, et que l'Esprit de Dieu habite en vous ? Si quelqu'un détruit le temple de Dieu, Dieu le détruira; car le temple de Dieu est saint, et c'est ce que vous êtes.»

— saint Paul épître aux Corinthiens, 1, 13-17

Purgatoire et contexte économique du Moyen Âge

Le passage par le purgatoire à partir du XII° siècle a permis le développement du commerce (grâce au prêt à intérêt) dans le monde chrétien, avant cela, l'usure était reconnue comme un péché mortel. Les usuriers expiaient ainsi leurs fautes (l'usure) avant de pouvoir rejoindre le Paradis (ils n'étaient plus toujours condamnés à l'enfer), d'où la naissance de la notion de péché véniel. Voir

La littérature occidentale

En Irlande existe ce qu'on nomme le Purgatoire de Saint Patrick. On trouve un Tractatus de Purgatorio Sancti Patricii, un traité du Purgatoire de Saint Patrick œuvre d'un cistercien du monastère de Sawtry en Angleterre écrit au XII° siècle. Le Tractatus de Purgatorio Sancti Patricii fut adapté par Marie de France[9]

La Navigatio de saint Brendan pourrait faire allusion au Purgatoire dans le thème de l'île aux Oiseaux, avant l'arrivée sur la Terre de Promission des Bienheureux et le passage de l'île de l'Enfer (Judas) mais il n'est pas appelé sous ce nom.

Le purgatoire est un élément essentiel dans la disposition du monde en trois parties qu'on trouve dans La Divine Comédie de Dante, écrite au début du XIVe siècle. Le poète italien y place surtout les fleuves Léthé et Eunoé.

Notes et références

  1. Lire Histoire des persécutions au cours de la première moitié du troisième siècle (Septime Sévère, Maximin, Dèce) (1905) pages 131 et 132) Author : Allard, Paul, 1841-1916
  2. Études sur le latin des chrétiens, vol. II, Latin chrétien et médiéval par Christine Mohrmann [lire en ligne]
  3. «Refrigerium» în mitologia şi în istoria poporului român = Le «refrigerium» dans la mythologie et dans l'histoire du peuple roumain IONESCU I.  ; Article INIST, langue roumaine :''Permanence de la coutume funéraire du «rafraîchissement» (refrigerium) des morts en Roumanie; coutume qui consiste surtout à placer un récipient d'eau sur la tombe... 1990, vol. 42, no4, pp. 85-99 (dissém. )
  4. (it) Textes d'épitaphes paléochrétiennes
  5. Epitaphe de Volusianus et Fortunatus
  6. Paris, Bibl. Sainte-Geneviève, ms. 1130, f. 115
  7. L'église gréco-russe Avgustin Petrovich Golitsyn
  8. Source : Blog Moinillon
  9. Notice INIST : Purgatory and the Earthly Paradise in the " Tractatus de Purgatorio Sancti Patricii EASTING R.  Cîteaux commentarii cistercienses ISSN 0009-7497 1986, vol. 37, no1-2, pp. 23-48 «L'A. propose une division du monde de l'au-delà en quatre parties, ... un lieu de repos pour les âmes délivrées du Purgatoire» et [lire en ligne] Mémoire en temps advenir : hommage à Théo Venckeleer Tractatus de purgatorio sancti Patricii Peter Dewilde

Annexes

Bibliographie

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