Association Alliance universelle

L'Église chrétienne universelle est un mouvement religieux d'inspiration chrétienne fondé en 1952 par Georges Roux, surnommé le «Christ de Montfavet».



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L'Église chrétienne universelle est un mouvement religieux d'inspiration chrétienne fondé en 1952 par Georges Roux, surnommé le «Christ de Montfavet». Des polémiques concernant son don de guérison eurent lieu dans les années 1950 suite à des décès de fidèles.

Après le décès de Georges Roux, l'Alliance universelle, une association culturelle créée en août 1983, prit le relais pour continuer à diffuser sa pensée.

Historique

Ernest Georges Roux, fondateur du mouvement, est né le 14 juin 1903, à Cavaillon, dans le Vaucluse. Son prénom véritable était Ernest , qu'il n'aimait pas. Dans La France semi rurale de son enfance et sous influence maternelle, on pense faire de lui un prêtre. Ce qui ne se réalisa pas. Il accomplit son service militaire en Allemagne en 1923 lors de l'occupation de la Ruhr. Son père voulait faire de lui un ingénieur. Le futur Georges Roux préféra se présenter à un concours des Postes.

La carrière de postier de celui que la presse appellera plus tard le facteur [1] se déroule essentiellement de 1928 à 1933 à Paris et de 1939 à 1953 à Avignon, où il occupera au tri postal les fonctions d'inspecteur-adjoint jouant le rôle de chef de brigade [2]. Cet emploi aura uniquement correspondu à des besoins financiers ponctuels, car Roux avait fait l'acquisition dès 1933 d'une belle propriété à Montfavet, près d'Avignon, sa jeunesse parisienne l'ayant mêlé aux milieux artistiques [3] ou alors affairistes de la capitale. Musicien averti, il avait fondé un orchestre avec les lauréats du Conservatoire de la capitale sous la direction de Jack Zadikoff [2]. Sur le plan littéraire il avait beaucoup écrit bien que toujours rien publié. De la poésie (le Cercle d'Airain), du théâtre (les Bienheureux), des romans (le toit de paille) [2].

En 1928 il se marie avec Jane Robert qui lui donne six enfants, élevés dans les institutions religieuses de la cité des papes. En 1947 il se découvre un don de guérison [2] qu'il transmet à ses proches. Sa maison devient alors le rendez-vous de malades innombrables, venant de la France et de l'étranger [4]. Dès 1949 il théorise son expérience dans des ouvrages à contenu spirituel qui trouvent leur public. Il peut lancer un défi à la médecine dans Samedi-Soir [5]. A partir de 1951, ses disciples organisent des réunions pour dispenser l'enseignement de celui qu'on surnomme désormais le Christ de Montfavet. Ses enfants toujours jeunes ayant été renvoyés des écoles confessionnelles, Georges Roux décide de fonder son propre mouvement. C'est ainsi que naît l'Église chrétienne universelle, enregistrée en décembre 1952 comme association cultuelle, auprès de la préfecture de Paris, avant de l'être dans le Vaucluse [2].

Les disciples de l'Eglise chrétienne universelle sont nommés, à l'époque, les Témoins du Christ. Ils font preuve d'un prosélytisme inlassable jusqu'en 1980 [6], date annoncée d'un grand renouveau millénariste [7]. Georges Roux décède le 26 décembre 1981. Le 9 août 1983 est fondée l'Alliance universelle, association culturelle régie par la loi de 1901, qui se substitue à l'Église.

Enseignement

Il trouve sa base dans les trois ouvrages[8] écrits en 1950 (les deux premiers) et 1951 (le troisième) par Georges Roux : Journal d'un guérisseur, Paroles du Guérisseur, et Mission divine; puis dans un mensuel intitulé Messidor.

Journal d'un guérisseur est une fiction localisée au XIXe siècle relatant les circonstances du guérissage à caractère mystique. Paroles du guérisseur développe une forme d'enseignement à partir de cette expérience et Mission divine est davantage une prédication [2]. La revue Messidor qui parait de 1951 au début des années 80 relève de ce type de spiritisme attesté par le sociologue Régis Dericquebourg [2], en ce sens qu'elle prétend donner la parole à quelques-uns de nos aînés déjà décédés mais toujours vivants, dans une suite de messages s'étendant sur plus de vingt années.

Georges Roux affirme pour sa part être inspiré de Dieu, ce qui contient déjà deux hypothèses, celle que Dieu existe et celle de l'élection de Roux. Il fait entendre progressivement que le Verbe se manifeste par lui, pour expliciter ce qui fut révélé par les précédentes interventions divines dont il dresse une liste incomplète :Krishna, Rama, Zoroastre, Ormuzd, Quetzalcóatl, Moïse, Jésus. En clair il est question d'incarnation divine [9], ce qui ouvre d'emblée le chapitre des scandales en milieu laïc, le prosélytisme exacerbé du mouvement ne donnant la possibilité guère d'atténuer les effets.

Roux exprime une critique des Églises chrétiennes, qui ont perdu au fil du temps leur sens premier[10]. Il adresse des courriers au pape Pie XII, pour un appel à une prise de conscience du rôle véritable que doit jouer l'Eglise pour faire de la Terre une communion d'humains [11] (Alliance universelle dixit). Il explique aussi l'incompréhension des hommes face au phénomène christique[12], le dogme sacrificiel, mais aussi l'inexistence de Satan, du fait du libre choix de chacun face à Dieu (idem).

Dans l'ordalie quasi quotidienne du porte à porte Roux fit vivre à ses disciples une série d'expériences dont le sens échappe, ne serait-ce que du fait de l'inexemplarité de ces agissements dans le contexte positiviste. Le mythe millénariste de l'établissement de la Cité fraternelle planétaire pour le 1er janvier 1980 au plus tard permit de serrer les rangs au long des trente années d'animation directe du maître spirituel [2], même si cela déboucha logiquement à date échue sur une démobilisation plus ou moins bien vécue. Roux ne laisse pas de structures derrière lui mais un héritage intellectuel (affectif affirment les gens de l'Alliance) à disposition comme toute littérature polémique au rayon des bibliothèques.

Pratiques

Les assemblées actuelles de l'Alliance universelle, hebdomadaires, sont appelées Communions de l'Esprit. Elle tiennent en échanges entre participants et dans l'accueil du Verbe. Le Verbe consiste à faire parler Dieu par soi, les paroles que par hypothèse souhaite nous adresser le Père divin étant d'une toute autre nature que celles que nous prononçons dans les usages quotidiens. En fait elles se veulent autrement plus chaleureuses.

Une pratique alimentaire (essentiellement végétarienne, mais pas uniquement) est conseillée[13]. Sans originalité exagérée, l'initiateur pointe depuis avant 1950 la nocivité de l'alcool, du café, du thé, des conserves et des graisses cuites ; mais aussi celle des drogues et du tabac.

Pour le traitement de la maladie, la bénédiction par l'accueil du Verbe est privilégiée. En cas d'obligation, rien n'interdit le recours à la médecine ainsi qu'aux médicaments. Ne vous jouez pas la comédie de la foi ! disait Georges Roux.

Les adhérents participent à la diffusion de l'enseignement. Au début des années 50, des distributions de journaux et revues étaient organisées lors de foires-expositions ou autres manifestations de grandes villes. Par la suite la pratique du porte à porte a pris le relais, jusqu'en 1980. Aujourd'hui, chacun s'exprime comme il l'entend au sein de son milieu social et professionnel, sans prosélytisme mais avec le souhait de partager son expérience.

Organisation

Il n'y a pas d'hiérarchie au sein de l'Alliance universelle, association culturelle régie par la loi de 1901, déclarée sous cette forme depuis le 9 août 1983. Actuellement, Jacqueline Roux, fille de Georges Roux en est la présidente. Le conseil d'administration, élu pour 5 ans, se réunit régulièrement et l'assemblée générale se tient chaque année. L'association indique que les résultats financiers sont communiqués au centre des impôts d'Avignon.

Il n'y a pas de communauté constituée, chacun vivant librement sa vie et se retrouvant une fois par semaine pour la Communion de l'Esprit et quelques jours par an au siège social de l'association, à Avignon.

Rayonnement et effectifs

Au début, 3 supports étaient édités pour diffuser l'information de l'enseignement sous diverses formes. Deux journaux :Lumière et Le Témoin de la Vie, et la revue Messidor. Aujourd'hui, seule cette dernière continue à être diffusée. Plusieurs membres s'étaient présentés aux élections législatives du 2 janvier 1956 obtenant quelque 10 000 voix dans six départements.

L'Alliance universelle réunit actuellement des membres dans plusieurs pays d'Europe (en France, en Belgique, en Suisse, en Allemagne, en Italie), ainsi qu'au Gabon, au Congo (Brazzaville) , en République démocratique du Congo, à Madagascar, aux États-Unis et au Canada.

Tandis que le nombre de membres a atteint le maximum de 5 000 entre 1955 et 1960, les effectifs ont progressivement diminué dans les années suivantes. En 1954, les 5 000 membres sont répartis dans une cinquantaine de groupes locaux essentiellement situés à Marseille, Nantes, Paris, Strasbourg, Toulon, dans l'Yonne, le Vaucluse, une partie du midi méditerranéen ainsi qu'à Milan en Italie. À partir de 1981, la moitié des adhérents se situait hors de France. Aujourd'hui, ils ne sont plus qu'environ 2 000 dans le monde.

Les membres de l'association semblent en particulier urbains et issus des classes moyennes (instituteurs, employés, entrepreneurs) [2].

Controverses et polémiques

Commission sur les sectes

L'association est listée comme secte dans le rapport n°2468 établi par la commission parlementaire. Celle-ci a désigné le groupe comme étant évangélique (son type dominant) et guérisseur (son type associé). Il est à noter que l'évangélisme caractérise des doctrines rattachées au protestantisme et mettant l'accent sur une interprétation littérale de la Bible. Concernant l'apport original de Georges Roux, le sociologue Dericquebourg a relevé nombre d'éléments gnostiques, ou alors spirites, situant ce dernier davantage dans le secteur ésotérique [2].

Cette liste, mais aussi le travail de la commission parlementaire, ont été et demeurent par conséquent controversés [14]. La liste, quoique n'ayant pas de valeur juridique et contre la prescription de la circulaire Raffarin[15], sert toujours de base à la qualification de «secte».

Les associations anti-sectes et la commission parlementaire évoquent des pratiques estimées nuisibles.

De son côté, la présidente du mouvement, Jacqueline Roux, a rédigé une lettre au président[16] de la commission parlementaire, Alain Gest, au lendemain de la publication du rapport n°2468, dans laquelle elle récuse les critiques faites à son association : elle affirme la transparence de celle-ci, mais aussi l'indépendance d'esprit, la liberté d'action et l'intégration sociale de ses membres.

Refus de soins médicaux ?

Cette polémique date du début des années cinquante. Georges Roux, au contraire de ce qui a été dit, ne fit l'objet d'aucune plainte, ni pour exercice illégal de la médecine ni pour non-assistance à personne en danger. Lui-même écrivit au président du tribunal de Gap pour être entendu, lors de l'affaire Payan (voir ci-après), mais ne reçut aucune réponse. Il fut uniquement entendu quelques instants, comme témoin, lors de l'affaire Joëlle Debray mais sans aucune suite.

On parle aussi de morts d'adultes controversées :

Ces morts ne causèrent aucune poursuite judiciaire. Rappelons que Georges Roux était un guérisseur renommé au début des années 50 [5].

Doctrine apocalyptique et prosélytisme ?

Les critiques actuelles à l'égard du mouvement font toujours référence aux controverses apparues au début des années 50 [9]. Elles furent à l'époque fortement médiatisées et demeurent actuellement malgré l'absence tant de dérive constatée que de condamnation de G. Roux, de l'E. C. U. ou de l'Alliance universelle.

Voir aussi

Liens externes (sources de l'article)

Références

  1. Télé-7-Jours février 1975
  2. Regis Dericquebourg, Les adeptes du Christ de Montfavet, ethnographiques. org, Numéro 15, février 2008
  3. inscription à la S. A. C. E. M. en 1945
  4. Semaine du monde n°71, mars 1954
  5. Samedi-Soir, n°295, semaine du 24 février au 2 mars 1951
  6. les religions parallèles, Aimé Michel, in Les dictionnaires du Savoir moderne, CEPL, 1972
  7. Spécial Lumière n° 253, mars 1975
  8. Les trois livres
  9. Le Christ de Montfavet, par Marianne Monestier, in Historia spécial n°382 bis, 1978
  10. cf. Paroles du Gurérisseur
  11. cf. Messidor n°3
  12. cf. Messidor n°18 : Le Masque de Dieu
  13. cf. Paroles du Guérisseur
  14. Pour en finir avec les sectes, le débat sur le rapport de la commission parlementaire, par un collectif d'universitaires sous la direction de Massimo Introvigne et J. Gordon Melton, Cesnur-Di Giovanni, 1996
  15. Circulaire (Raffarin) du 27 mai 2005, Journal officiel n°126 du 1 juin 2005
  16. Lettre de l'Alliance universelle en réaction au rapport parlementaire sur les sectes de 1995

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