Sauge des devins

La Sauge des devins ou Salvia divinorum est une plante du genre Salvia et de la famille des Lamiaceæ venant du Mexique. Elle est réputée pour être une plante de vision ou un hallucinogène et est reconnue comme un enthéogène.



Catégories :

Flore (nom vernaculaire) - Lamiaceae - Flore endémique du Mexique - Plante psychotrope - Hallucinogène - Rituel - Religion

Recherche sur Google Images :


Source image : carnetdenotesrecyclables.blogspot.com
Cette image est un résultat de recherche de Google Image. Elle est peut-être réduite par rapport à l'originale et/ou protégée par des droits d'auteur.

Page(s) en rapport avec ce sujet :

  • Quand la sauge des devins est fumée, les effets principaux sont ... Les effets de Salvia divinorum sont fréquemment décrits par erreur... (source : fr.ekopedia)
  • La Salvia divinorum (sauge des devins) est une plante appartenant aux nombreuses espèces de sauge (salvia). Elle doit son nom aux effets qu'elle génère.... (source : centres-pharmacodependance)
  • La Salvia divinorum ou " Sauge des devins" est une plante faisant partie des nombreuses... En étant sous l'effet de la Salvia, regarder la télé est vraiment... (source : pleinelune.niceboard)
Wikipédia:Lecture d'une taxoboxComment lire une taxobox
Salvia divinorum
  Salvia Divinorum
Salvia Divinorum
Classification classique
Règne Plantæ
Division Magnoliophyta
Classe Magnoliopsida
Ordre Lamiales
Famille Lamiaceæ
Genre Salvia
Nom binominal
Salvia divinorum
Epling & Játiva, 1962
Classification phylogénétique
Ordre Lamiales
Famille Lamiaceæ
Commons-logo.svg D'autres documents multimédia
sont disponibles sur Commons
Parcourez la biologie sur Wikipédia :

La Sauge des devins ou Salvia divinorum est une plante du genre Salvia et de la famille des Lamiaceæ venant du Mexique. Elle est réputée pour être une plante de vision ou un hallucinogène et est reconnue comme un enthéogène. Elle est utilisée chez les Indiens mazatèques lors de rites religieux de divination et de curation.

Elle est aussi nommée Sauge divinatoire, Feuilles de la bergère (Hojas de la pastora en espagnol), Feuilles de la Vierge, Herbe de Marie (Yerba de Maria en espagnol), Ska Maria pastora (en mazatèque), Pipiltzintzintli (nom aztèque, supposé), Menthe magique (Magic Mint), Lady Sally, Salvia.

Botanique

C'est Jean Basset Johnston qui a répertorié en botanique pour la première fois cette espèce en 1939 lors d'une étude sur les rituels consacrés aux champignons à psilocybine chez les Indiens mazatèques. Elle a été trouvée dans les ravines humides de la province d'Oaxaca au Mexique même si son origine reste inconnue. En effet, il semble que ces spécimens ne proviennent que de plantations des chamans locaux.

Plant de Salvia divinorum

Salvia divinorum est une plante vivace semi-tropicale. Elle a des grandes feuilles vertes, des tiges carrées creuses et des fleurs blanches ornées d'un calice pourpre et couronnées d'un stigmate blanc. La plante développe une tige florale atteignant assez facilement un mètre de hauteur. [1]. La sauge des devins pousse dans les forêts tropicales de la région mazatèque de la Sierra Madre orientale de la province d'Oaxaca, à une altitude de 300 à 1800 m. Peu répandue à l'origine, il semble qu'elle soit l'un des psychotropes les plus rares à l'état sauvage. [2]

À la différence des autres espèces de Salvia, Salvia divinorum produit des graines qui germent rarement. Il n'y a aucune inhibition de tube pollen actif dans le style, mais un élément semble bloquer le processus du pollen pour atteindre l'ovaire[3]. Cette stérilité partielle suggèrerait une origine hybride, mais, à ce jour, aucune espèce n'a été reconnue comme parente éventuelle.

Aujourd'hui, la plante est seulement propagée par boutures ou marcottage. Même si des spécimens isolés de Salvia divinorum existent, l'hypothèse que l'espèce soit un cultigène semble plausible. L'ensemble des spécimens connus sont des clones d'un petit nombre de plantes accumulées, dont les plus courantes sont :

Culture

jeune plant de Salvia divinorum

Cette espèce préfère l'ombre et une atmosphère humide. Elle n'est pas résistante au gel.

Les graines suivant la floraison sont rarement viables, c'est pourquoi Salvia divinorum est le plus souvent multipliée par bouturage. Une bouture fraîchement mise en terre sera d'autant plus sensible au niveau d'humidité. Quand les feuilles s'affaissent ou se ramollissent, cela veut dire que le niveau d'humidité est trop faible. Il faut alors humidifier les feuilles et placer la plante, dans la mesure du possible, sous une serre.

Une serre artisanale peut être faite en mettant la plante sous une bouteille en plastique coupée en deux, si les dimensions le permettent. Il est aussi envisageable d'entourer la plante de piquets et d'enrouler du film plastique autour et au-dessus. Le sol doit être gardé humide mais bien drainé pour que les racines ne pourrissent pas. Pour cela, il est envisageable d'ajouter du gravier dans le terreau ainsi qu'au fond du pot pour éviter que l'eau ne stagne. Salvia divinorum a besoin de peu de lumière. Quelques heures de lumière indirecte par jour suffisent.

Elle peut être acclimatée à des conditions d'éclairage et d'humidité ambiante différentes, mais les changements doivent se faire progressivement. Lorsque la plante vient à être stressée des tâches noires apparaissent. Le dispositif racinaire de la Salvia divinorum apprécie l'espace, augmenter la taille du pot peut accroître largement la croissance de la plante. Enfin, il peut être donné à la plante de l'engrais classique pour plantes vertes.

Propriétés

Cristaux de Salvinorine, grossis 20X

Salvia divinorum contient des salvinorines, essentiellement de la salvinorine-A et de la salvinorine-B. Elle contient aussi les composants parents psychoactifs suivants : salvinorine A, salvinorine F (activité inconnue), salvinorine B, salvinorine T G A, divinatorine A, divinatorine D, divinatorine E, salvinicinse A.

??Le groupe de composés salvinorine (salvinorine A, salvinorine B et salvinorine C inclus) se nomment terpène. ?? ce sont tous des terpènoïdes plutôt ??

Seule la salvinorine-A semble être à l'origine des effets psychotropes, elle est par conséquent fréquemment nommée simplement salvinorine. C'est un diterpène d'équation chimique C23H28O8. Au contraire de la majorité des composants psychoactifs connus, la salvinorine A n'est pas une amine ni un alcaloïde, ce qui veut dire qu'elle ne contient aucun groupement azoté fonctionnel et n'agit par conséquent pas sur les récepteurs classiques (5-HT2A).

Il a été démontré[4] que les effets de la salvinorine A sont bloqués par les antagonistes récepteurs opioïdes kappa. Ceci veut dire que les effets de la Salvia divinorum peuvent être beaucoup, sinon entièrement, imputés à l'agonisme kappa. La salvinorine A serait unique, car elle est l'unique substance naturelle connue induisant un état visionnaire via ce mode d'action.

Un psychotrope puissant

Il est probable que Salvia divinorum soit connue et utilisée de longue date par l'homme. Wasson avance que cette plante serait le pipilzintzintli mythologique, le Prince Noble du codex aztèque. Cette théorie est toujours en débat. Les Aztèques étaient particulièrement instruits dans l'identification de plantes et leurs récits décrivaient le pipilzintzintli en variété mâle et femelle. Tandis que Salvia divinorum est monoïque, ce qui veut dire qu'elle produit les fleurs des deux sexes sur une plante unique. À l'inverse, plusieurs éléments plaident pour une introduction récente. En effet, les noms autochtones font référence à la Vierge, ce qui supposerait un usage postérieur à la découverte de l'Amérique. Qui plus est , les modes de consommation respectant les traditions sont peu efficients compte tenu du potentiel hallucinogène de la plante.

En 1962, Robert Gordon Wasson et Albert Hofmann[1] en ont documenté l'usage et les effets au travers de témoignages personnels d'expédition, ce qui la fit connaître du monde occidental. Dans les années 1990, les propriétés de la plante sont popularisées au travers de l'expérience et du récit de Daniel Siebert. Son usage en France a été signalé pour la première fois en 2001[5].

Usages respectant les traditions

Aujourd'hui, cet usage semble n'être plus présent que chez les Mazatèques. Salvia divinorum est connue sous le nom de herba pastora («herbe de la bergère») ou herba de la Virgen («herbe de la Vierge»). Selon la taxonomie mazatèque, elle est apparentée à deux autres espèces de lamiaceæ, Coleus blumei et Coleus pumilus. La sauge est la mère, C. pumilus est le père et C. blumei est autant l'enfant que le filleul. Leurs feuilles fraîches sont mâchées et l'usage des Coleus n'est qu'un palliatif à celui de la sauge[2].

L'emploi de la sauge des devins est en relation étroite avec les cultes mazatèques des champignons. En effet, les chamanes d'Oaxaca l'utilisent lors de rituels divinatoires ou curatifs comme substituts de teonanacatl ou d'ololiuqui quand ils se font rares. Les rituels se déroulent la nuit, dans l'obscurité et le silence complet. Soit le guérisseur est seul avec son patient, soit d'autres patients et des personnes bien portantes les accompagnent. Avant de sucer et de mâcher les feuilles, le chamane les encens avec du Copal et les voue aux dieux en priant. Lorsqu'il les a mâchées, les participants se couchent dans un grand silence, car le moindre bruit ou la moindre lumière perturbe fortement les visions. Étant donnés les effets moindres que ceux des champignons, les rituels ne durent que 1 à 2 heures. Si les hallucinations ont été assez fortes, le chamane a pu reconnaître la cause de la maladie ou d'un autre problème. Il donne alors ses conseils au (x) patient (s) puis dissout son assemblée nocturne. [2]

Les Mazatèques utilisent cette sauge sous la forme d'un cigare, le priem (feuilles fraîches roulées à la main). Ce cigare est sucé et mâché sans en avaler le jus, les substances actives étant absorbées par les muqueuses. La dose minimale pour un priem est de six feuilles fraîches et de huit à dix si on veut accentuer les effets. La réaction commence exactement après dix minutes et dure à peu près 45 minutes. Les feuilles séchées de Salvia divinorum peuvent aussi être fumées. Deux à trois inhalations profondes de la moitié d'une feuille peuvent avoir des effets psychotropes. [2]

Usages modernes

Les feuilles séchées peuvent être fumées à la pipe, mais la majorité des usagers préfèrent l'utilisation d'une pipe à eau. La température requise pour libérer salvinorine A de la matière végétale est assez haute (environ 240 °C). Les feuilles séchées peuvent aussi être infusées ou reconstituées par de l'eau puis secondairement mâchées.

Il existe des préparations concentrées, l'extrait de la feuille de salvia, avec une intensité relative suggérée par des étiquettes tels que 5x, 10x, 15x, 20x et 40x (ce qui veut dire que la salvinorine A extraite de 40 grammes de salvia a été utilisée pour imbiber 1 gramme de poudre de salvia), peuvent être fumés à la place des feuilles naturelles ; ceci réduirait la quantité de fumée inhalée en tenant compte du dosage accru de salvinorine, facilitant des expériences plus fortes. Une solution ("teinture") absorbée sous la langue est une autre forme de salvia préparée.

La méthode mazatèque respectant les traditions peut aussi être employée. Néanmoins, la salvinorine A est mieux absorbée par la muqueuse buccale que par le système gastro-intestinal[6]. Ainsi, la chique de feuilles doit être conservée le plus longtemps envisageable pour favoriser l'absorption des constituants actifs au travers de la paroi muqueuse, qui plus est , le goût amer[1] et persistant est particulièrement désagréable. Des études réalisées par la MAPS (Multidisciplinary Association for Psychedelic Studies) montrent que de faibles doses de salvinorine A favorisent la pratique de la méditation et en augmentent les bénéfices (Chambon. O, "La médecine psychédélique-le pouvoir thérapeutique des hallucinogènes", Editions Les Arènes, 2009).

Effets

De nombreux usagers avancent que fumer des feuilles séchées de salvia produirait des effets particulièrement légers ou ordinaires. Cette idée erronée tient au fait qu'une certaine quantité de feuilles doit être fumée pour entraîner des effets psychoactifs, ou tandis que la température de combustion lors de l'expérience n'est pas suffisament élevée pour faire évaporer la salvinorine A (dans la mesure où la vaporisation se produit à de hautes températures). Les effets fluctuent énormément selon les doses et les individus.

Quand Salvia divinorum est fumée, les effets principaux sont rapidement sensibles. Le «sommet» le plus intense est atteint aux alentours d'une minute et dure à peu près cinq minutes, suivi d'un retour graduel à la réalité. À 10 minutes, des effets typiques moins intenses mais toujours appréciables persistent, laissant cependant la priorité à un retour de la vision ordinaire qui se construit jusqu'au point d'origine, aux alentours de 20 minutes. Mâcher les feuilles provoque une apparition plus tardive des effets, en 10 à 15 minutes. La durée de l'expérience, moins intense, est approximativement de 40 à 50 minutes. Dans l'usage du jus selon la méthode respectant les traditions, les effets apparaissent à peu près 20 minutes après l'ingestion[1].

À faibles doses, l'usager peut faire l'expérience de rires spontanés, bégaiements, effets visuels stroboscopiques ou un sens accru de la couleur ou texture.

Les doses intermédiaires ressembleraient à une transe, la distorsion du temps et des hallucinations visuelles (motifs fractals, formes geométriques) deviennent de plus en plus sensibles. Des sensations tombantes, identiques mais plus prononcées à ce qui est dans certains cas ressenti au début du sommeil sont aussi décrites.

À doses élevées, les effets sont plus nombreux et puissants. Ceux-ci peuvent peut-être inclure une expérience de décorporation, une vision de distorsion dimensionnelle, des vertiges, des sensations d'ouïe saturée, sensations de vent ou pression physique, dissolution de l'ego, dissociation ou perte de la parole, expérience de réalités alternatives.

Les effets de Salvia divinorum sont fréquemment décrits par erreur comme ceux du LSD, par des personnes n'ayant jamais consommé la substance, surtout politiciens et journalistes. Les usagers [7] au contraire, décrivent ses effets comme uniques à la substance (38, 4 %), ou comme identiques à la méditation, au yoga ou une transe (23, 2 %)  ; uniquement 17, 7 % d'usagers trouvent une ressemblance aux autres psychoactifs sérotonérgiques (mescaline, psilocybine, LSD, etc. ).

Expérience

exemple de peinture inspirée par une expérience psychédélique liée à Salvia divinorum

Les expériences psychédéliques, indissociables par définition d'une altération de la vision, sont obligatoirement assez subjectives. Les variations individuelles dans les récits des effets sont envisageables. Cependant, sur la base de la plupart de témoignages[8] sur Internet, certaines tendances générales peuvent être signalées.

La plupart des personnes trouvent que les effets de la salvinorine ne facilitent pas la sociabilité. Énormément d'usagers expérimentés confirment que la Salvia divinorum n'est pas une drogue festive. La réponse individuelle à des stimuli externes peut être une expérience troublante. L'expérience peut aussi être dépaysante et de type dissociatif. Se lever ou se déplacer avec un dispositif moteur inhibé peut devenir pénible.

Certains décrivent les effets selon une échelle à six niveaux : S-A-L-V-I-A[9]
S : pour «effet subtil» : c'est la première phase du voyage réalisant un état de relaxation avec des effets légers comparés à ceux produits par de faibles doses de marijuana,
A : pour «vision altérée» : phase de modification des processus de pensées pendant laquelle on décrit une appréciation renforcée de la musique avec modification discrète de l'espace.
L : pour «léger état visionnaire» : effets psychédéliques, vision d'images les yeux fermés, fréquemment bidimensionnelles. C'est un état proche de l'hypnose mais avec maintien d'une vision intacte de la réalité,
V : pour «état visuel» : les yeux fermés, le sujet entre dans un état de rêve, amorce un voyage à travers le monde et les âges avec des images tridimensionnelles. C'est l'état du tapis volant. L'état de conscience reste toujours lucide,
I : pour «identité altérée» : il y a perte d'identité personnelle avec expériences mystiques et fusion avec d'autres objets ou avec l'univers,
A : pour «anesthésie» : cet état s'observe lors de la consommation de fortes doses de la substance. C'est la perte de conscience durant plusieurs minutes avec possibilité de somnambulisme et passage à l'acte. Une amnésie secondaire est observée.

Conséquences à court terme

Un extrait de Salvia 20x prêt pour l'inhalation

Après le retour de la conscience de soi et de l'environnement immédiat, des effets persistants peuvent être ressentis. Ces effets à court terme ont un caractère totalement différent de l'expérience principale. À peu près une moitié des usagers rapportent des lueurs agréables ou une disposition d'esprit agréable suivant la prise. Des chercheurs (Baggot) de l'Université de San Francisco ont fait une étude avec 500 usagers[7] qui reconnaissent avoir ressenti quelquefois ou fréquemment les effets suivants (>20 % occurrence) persistant après l'effet principal :

Certaines personnes rapportent un léger mal de tête, une insomnie ou une irritabilité. La fumée peut aussi irriter les bronches.

Conséquences à long terme

sachet de Salvia divinorum commercialisé aux Etats-Unis

Le résultat du sondage de Baggot[7] affirme que 25, 8 % des sondés notent un progrès de l'humeur, comparable à un antidépresseur, d'une durée de 24 heures ou plus. Cette conclusion est en concordance avec les propriétés connues sur les agonistes k-Opioïde, en plus des récits anecdotiques et constats de cliniciens[10]. La Salvia pourrait avoir un potentiel comme thérapie[11] [12] traitant la dépendance aux stimulants dangereux (ex. amphétamines) et opiacés.

La plupart des usagers ne signalent pas d'effets secondaires le jour suivant. La toxicité de la Salvia divinorum est faible, selon les recherches de l'Université du Nebraska[13]. Certaines enquêtes médiatiques ont soulevé des inquiétudes sur les possibilités d'analepse, mais elles ne sont pas démontrées.

Salvia divinorum n'est pas reconnue comme une substance qui rend dépendant même s'il est quelquefois question de «tolérance inversée». Les résultats du sondage Baggot, qui a utilisé le diagnostic psychiatrique standard de dépendance aux drogues, indiquent un potentiel de dépendance presque inexistant. Les effets à long terme sont méconnus.

Statut légal

L'Australie a été la première à interdire Salvia divinorum en 1992. Elle n'est pas contrôlée, en Suisse ainsi qu'au Canada. En France, à ce jour, il n'y a aucun arrêté concernant Salvia divinorum, n'étant pas classée dans la liste des stupéfiants, elle peut être vendu à titre ornemental ou comme encens. En Belgique, malgré la rumeur, Salvia divinorum est illégale. Elle ne l'est que depuis le 22 octobre 2006. Le législateur ajoute aussi la salvinorine A comme substance illicite et modifie ainsi l'arrêté royal du 22 janvier 1998 qui interdisait la salvorine A, un principe actif inexistant. L'importation de Salvia divinorum est interdite au Danemark depuis août 2003, en Espagne depuis mai 2004 (seulement le commerce), en Italie et en Corée du Sud depuis janvier 2005. L'importation en Norvège (depuis 2002), en Islande, en Finlande (août 2002) ainsi qu'en Estonie (depuis avril 2005) nécessite une prescription médicale. Enfin, Salvia divinorum est contrôlée dans les États américains suivants : Delaware, Louisiane, Missouri, Tennessee. Depuis les récentes vidéos méttant en scène des utilisateurs de salvia, sur des sites comme youtube, certains sénateurs américains ont entamé ou déjà achevés des projets de loi conçernant l'interdiction de vendre, posséder, ou cultiver de la Salvia divinorum. Cette interdiction semblerait à l'heure actuelle se généraliser.

Références

  1. Albert Hofmann, LSD mon enfant terrible, Esprit frappeur, 1979 (réimpr.  1989, 1997, 2003) (ISBN 2-84405-196-0)
  2. Les plantes des Dieux, botanique et ethnologie : les plantes hallucinogènes, Richard Evans et Albert Hofmann, Ed. du Lézard, 2000
  3. Reisfield, A. (1993). The Botany of Salvia divinorum (Labiatæ)
  4. Y. Zhang, E. Butelman, S. Schlussman, A. Ho, M. Kreek, «Effects of the plant-derived hallucinogen salvinorin A on basal dopamine levels in the caudate putamen and in a conditioned place aversion assay in mice : agonist actions at kappa opioid receptors», dans Psychopharmacology, 179 (2005), 551–558 [ (en)  lire en ligne]
  5. Tendances récentes - rapport TREND 2002 - Etudes et rapports de l'OFDT - MILDT
  6. Association Française des Centres d'Évaluation et d'Information sur la Pharmacodépendance http ://www. centres-pharmacodependance. net/paris/salvia/index. html
  7. Erowid Salvia Vault : A Survey of Salvia divinorum Users
  8. Erowid Experience Vaults : Salvia divinorum (also Salvia) Main Index
  9. Denis Richard, Jean-Louis Senon, Marc Valleur, Dictionnaire des drogues et des dépendances, Larousse, 2004 (ISBN 2-03-505431-1)
  10. Antidepressant Properties of Salvia Div.
  11. NCBI, Pubmed Effect of the kappa-opioid receptor agonist, U69593, on reinstatement of extinguished amphetamine self-administration behavior. Schenk S, Partridge B., Texas A&M University Department of Psychology, College Station 77843, USA.
  12. Aaps : Neoclerodane Diterpenes as Potential Drug Abuse Therapeutics, Division of Medicinal & Natural Products Chemistry, The University of Iowa
  13. Mowry, Mark; Mosher, Michæl & Briner, Wayne (Jul 2003), "Acute Physiologic and Chronic Histologic Changes in Rats and Mice Exposed to the Unique Hallucinogen Salvinorin A", Journal of Psychoactive Drugs 35 (3)  : 379-382, PMID 14621136, <http ://www. sagewisdom. org/mowryetal. pdf>. Retrieved on 4 May 2007

Voir Aussi

Bibliographie

Références taxonomiques

Liens externes


Recherche sur Amazone (livres) :




Ce texte est issu de l'encyclopédie Wikipedia. Vous pouvez consulter sa version originale dans cette encyclopédie à l'adresse http://fr.wikipedia.org/wiki/Sauge_des_devins.
Voir la liste des contributeurs.
La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 09/04/2010.
Ce texte est disponible sous les termes de la licence de documentation libre GNU (GFDL).
La liste des définitions proposées en tête de page est une sélection parmi les résultats obtenus à l'aide de la commande "define:" de Google.
Cette page fait partie du projet Wikibis.
Accueil Recherche Aller au contenuDébut page
ContactContact ImprimerImprimer liens d'évitement et raccourcis clavierAccessibilité
Aller au menu