Légende des crimes rituels

La légende des crimes rituels attribue à des minorités déterminées et socialement rejetées des meurtres contre les membres du groupe majoritaire, le plus fréquemment des enfants.



Catégories :

Rituel - Religion - Sociologie du droit - Antisémitisme

Recherche sur Google Images :


Source image : antisemitism.org.il
Cette image est un résultat de recherche de Google Image. Elle est peut-être réduite par rapport à l'originale et/ou protégée par des droits d'auteur.

Page(s) en rapport avec ce sujet :

  • ... Conférence par Marie-France Rouart : Le mythe du meurtre rituel, ... triste histoire de la légende du «crime rituel juif» n'est pas terminée.... Resurgi de notre passé moyenâgeux, le mythe du crime rituel juif connaît... (source : lavissauveaconditiondeclairer.blogs.nouvelobs)

La légende des crimes rituels (les Anglais disent blood libel) attribue à des minorités déterminées et socialement rejetées des meurtres contre les membres du groupe majoritaire, le plus fréquemment des enfants. Calomniant ceux qu'elle proclame les auteurs, elle provoque et justifie oppression et persécution. Ses colporteurs profitent des enlèvements qu'on n'a pu éclaircir, des accidents et des décès et pour les expliquer ils proposent des boucs émissaires. De telles légendes ne sont pas uniquement le résultat de légendes populaires, enracinées dans la superstition, mais, dans un but de propagande, elles sont aussi construites et utilisées de façon réfléchie par des groupes d'intérêts religieux, politiques, régionaux ou locaux. Des pogroms, des lynchages et des meurtres camouflés en jugements en sont fréquemment le résultat.

Vue générale

Antisémitisme
Fondamentaux
Affaires
Accusations de crime rituel
Divers
Persécutions
Discriminations
Violences
Publications
Publications antisémites : en France
Publications sur l'antisémitisme
Voir aussi

Des accusations d'infanticides rituels et de cannibalisme ont été fréquemment soulevées par différents peuples et différentes religions de l'Antiquité contre les minorités ethniques et religieuses étrangères, que ce soit par xénophobie ou pour justifier des poursuites judiciaires.

Aux yeux des juifs, infanticide et cannibalisme caractérisaient les peuples étrangers idolâtres. Dans l'hellénisme, les Grecs et les Romains instruits rapportaient contre le judaïsme des rumeurs analogues, qui se sont plus tard appliquées au christianisme. Dans le christianisme, des reproches identiques ont en premier lieu été adressés à certaines sectes gnostiques ou chrétiennes comme les montanistes. Envers les juifs, le reproche ne s'entendait que particulièrement rarement dans l'Antiquité tardive et alors il faisait allusion au dogme déjà établi du déicide.

C'est uniquement depuis le haut Moyen Âge que des accusations de meurtres rituels se sont propagées dans l'Europe dominée par l'Église catholique et sont devenues alors l'élément principal servant à poursuivre les autres convictions religieuses : le plus fréquemment des Juifs, plus rarement aussi de prétendus hérétiques et des sorcières. Plus tard les catholiques ont attribué aussi aux protestants ainsi qu'aux francs-maçons de telles pratiques, et les Puritains de leur côté en croyaient les catholiques capables.

Accusations contre les Juifs

Le reproche de meurtre rituel que les chrétiens adressaient aux Juifs se développa au XIIe siècle. La prétendue soif du sang d'enfants chrétiens dont les juifs auraient eu besoin pour leurs matzoth à Pessa'h pour s'en servir pour leur médecine ou leur magie, voilà qui fait partie des stéréotypes les plus tenaces de l'antijudaïsme chrétien. De telles accusations étaient le plus fréquemment fatales pour les accusés, pour leurs familles et pour leur communauté. Cette légende tirait sa force d'une combinaison de l'endoctrinement religieux, de la superstition, de la misère économique, de l'insatisfaction sociale et de peurs apocalyptiques.

Depuis l'Angleterre, en passant par l'Espagne et la France, la légende antijuive parvint au XIIIe siècle dans l'espace germanophone. De là elle gagna l'Italie, la Pologne et la Lituanie (XVIe siècle), finalement elle passa en Russie (XVIIIe siècle) et dans l'Empire ottoman (XIXe siècle). Elle survécut à l'époque des Lumières et , parallèlement à l'antisémitisme, rencontra un nouvel élan de 1800 jusqu'à 1914 en Europe centrale et en Europe de l'Est . Les nationaux-socialistes l'utilisaient pour exciter toujours le peuple dans la préparation de l'holocauste. Désormais, elle reste vivante, en particulier, dans la propagande arabe islamique contre des Juifs.

Si on considère qu'il s'agit certainement d'un trucage, l'Affaire Mohammed al-Durah pourrait bien s'inscrire dans la lignée de ces accusations de meurtre rituel, qu'on s'est empressé d'accepter parce qu'elle rappelle le mythe du "meurtre des innocents" et les autres mythes antijuifs.

Des bruits de meurtre de rituel étaient aussi répandus au (XIXe siècle en Chine, en Inde ainsi qu'à Madagascar) contre des Européens. Actuellement, hormis les Juifs - le plus fréquemment c'est le fait des intégristes chrétiens aux États-Unis – ils visent les satanistes et les partisans de l'avortement.

En 2007, Ariel Toaff a rédigé un ouvrage prêtant une certaine crédibilité aux récits. Il cite surtout le Talmud, qui contient des passages appelant au meurtre des non-juifs. Il s'est cependant ultérieurement rétracté, en particulier vu la façon barbare dont les aveux avaient été obtenus et les critiques sur sa méthode. D'autre part, une réfutation minutieuse comprenant des interviews des principaux érudits italiens a paru le 11 février 2007 dans le journal italien Corriere della Sera

Notes et références

Voir aussi

Recherche sur Amazone (livres) :




Ce texte est issu de l'encyclopédie Wikipedia. Vous pouvez consulter sa version originale dans cette encyclopédie à l'adresse http://fr.wikipedia.org/wiki/L%C3%A9gende_des_crimes_rituels.
Voir la liste des contributeurs.
La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 09/04/2010.
Ce texte est disponible sous les termes de la licence de documentation libre GNU (GFDL).
La liste des définitions proposées en tête de page est une sélection parmi les résultats obtenus à l'aide de la commande "define:" de Google.
Cette page fait partie du projet Wikibis.
Accueil Recherche Aller au contenuDébut page
ContactContact ImprimerImprimer liens d'évitement et raccourcis clavierAccessibilité
Aller au menu