Nécessitarisme

Le nécessitarisme est une position philosophique prétendant que tout ce qui existe est nécessaire, tout en affirmant en même temps l'existence de la liberté – ce qui la distingue du fatalisme.



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  • Le déterminisme ne devrait pas être confondu avec le fatalisme ni avec le nécessitarisme. Si le nécessitarisme relève principalement de la philosophie, ... (source : videos.lefigaro)

Le nécessitarisme est une position philosophique prétendant que tout ce qui existe est nécessaire, tout en affirmant en même temps l'existence de la liberté – ce qui la distingue du fatalisme.

Nécessitarisme et déterminisme sont deux mots fréquemment interchangeables et utilisés quelque peu abusivement l'un pour l'autre. Un consensus se dégage néenmoins pour désigner par ces termes deux attitudes philosophiques différentes; le nécessitarisme s'applique proprement au déterminisme psychologique et par là, nie le libre arbitre, alors que le déterminisme est plutôt réservé à la physique classique et diminué le hasard à une simple inconnue. Comme on le voit, ces notions sont étroitement imbriquées. Leur racine verbale, nécessiter et déterminer sont effectivement ici synonymes. Ces deux concepts ont en commun d'affirmer l'inévitabilité de la causalité. Leur objet est cependant suffisamment différent pour nécessiter des méthodes d'investigation différentes, et permettre des solutions indépendantes.

À l'âge classique, toute une discussion s'est établie autour de la question de savoir comment concilier la obligation, naturelle (déterminisme causal, ou lois de la nature) ou divine (Providence) – ces deux types d'obligation étant quelquefois assimilés l'un à l'autre – avec la liberté. Ces débats étaient proches de ceux, théologiques, qui concernaient les rôles respectifs de la grâce et du libre-arbitre (opposant surtout les jansénistes, tel Pascal, défendant une conception de la grâce efficace, aux jésuites, défendant une conception de la grâce suffisante).

Différentes solutions ont été adoptées par chaque auteur : Descartes conserve ainsi le libre-arbitre de la volonté humaine, mais affirme que l'homme conserve toujours une liberté d'indifférence, dite «positive» [1] (à distinguer de la liberté d'indifférence comme «plus bas degré de la liberté», telle que décrite dans la IVe Méditation métaphysique), autorise sa volonté de refuser de suivre ce que l'entendement lui présente comme bon et bien : l'entendement «incline [de manière infaillible] sans nécessiter», formule reprise par Leibniz. De même, en théologie, la grâce incline inévitablement sans nécessiter.

Spinoza, au contraire, refuse le libre-arbitre, et conçoit la liberté non pas comme «libre-décret», mais comme «libre obligation» (lettre à Schuller).

Références

  1. Lettre de Descartes à Mesland du 9 février 1645

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