Immanence

L'immanence est le caractère d'avoir son principe en soi-même. Un principe métaphysique immanent est par conséquent un principe dont l'activité non seulement n'est pas séparable de ce sur quoi il agit, mais il le forme de manière interne.



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L'immanence est le caractère d'avoir son principe en soi-même. Un principe métaphysique immanent est par conséquent un principe dont l'activité non seulement n'est pas séparable de ce sur quoi il agit, mais il le forme de manière interne. Ce concept s'oppose à la transcendance[1], qui est le fait d'avoir une cause extérieure et supérieure. Ce concept peut aussi s'opposer à la permanence qui sert à désigner le caractère de ce qui demeure soi-même mais à travers la durée, c'est-à-dire en assignant un espace et un temps. L'utilisation de ces concepts nécessite la définition préalable de l'intérieur, de l'extérieur et de leur frontière.

Perspective de l'immanence

La pensée de l'immanence ou de la transcendance de Dieu a divisé les philosophes médiévaux, néo-platoniciens selon Augustin d'Hippone, ou aristotéliciens selon Albert le Grand et Thomas d'Aquin.

Le symbole de Chalcédoine affirme que le Christ est consubstantiel à l'homme selon l'humanité : cette immanence engage le Saint-Esprit et permet la prière.

Dans Pascendi, le pape Pie X a critiqué l'abus de cette notion dans la philosophie de Spinoza et Kant.

Pour Spinoza

Pour Spinoza, l'immanence détermine ce qui est par la co-présence de Dieu à la nature ce qui forme toute valeur et toute intelligibilité. La cause la plus libre et la plus conforme à Dieu est l'immanence. Car de cette cause l'effet produit dépend de telle sorte qu'il ne peut sans elle exister ou être conçu et qu'il n'est soumis à aucune autre cause ; à quoi s'ajoute qu'il lui est uni de manière à faire un tout avec elle[2].

Pour Friedrich Hegel

Pour Hegel, la négation de l'immanence des choses précise ces choses comme l'esprit absolu est précisé par la médiation.

Pour Nietzsche

Avec son assertion, «Dieu est mort», Nietzsche déclare que nous sommes laissés à nous-mêmes, que nous ne devons plus espérer ni découvrir une vérité transcendante et cachée, ni inventer la fin de l'histoire en édifiant une vérité transcendante et définitive.

Pour Wittgentstein

Cette même synthèse d'indifférence se fait jour chez Wittgenstein («Ce qu'on ne peut pas dire, il faut le taire»)  : il croit avoir défini formellement un concept de vérité universelle -- formellement, par conséquent indépendamment de tout sujet, de tout observateur. Cette vérité est-elle immanente ou transcendante ? Peu importe : la distinction ne doit d'ailleurs pas elle-même être formalisable, et par conséquent il n'y a rien à en dire.

Pour Jean-Paul Sartre

Sartre fait le même constat lorsqu'il utilise dans la Critique de la raison dialectique le mot-composé immanence-transcendance. Est immanence ce qui est intérieur à l'être d'une réalité et ne renvoie, ni pour son existence, ni pour son explication, ni pour sa valeur, à aucun principe extérieur ou supérieur, c'est-à-dire à aucun principe transcendant. Cette thèse peut être résumée par l'énoncé : tout est intérieur à tout.

Immanence : théorie et expérience

L'idée d'immanence n'est pas pure théorie, elle est aussi expérience. Voici quelques mots d'Annie Besant, dans un contexte plus spirituel que philosophique, mais pas panthéiste :

"Les trois premiers mots, 'Immanence de Dieu', vous paraîtront peut-être secs, froids et sans attrait. Faut-il vous les traduire ? Cela veut dire que Dieu est partout et dans tout. Mais ce n'est pas suffisament. Cela veut dire que quand vous suivez le bord de la mer, en regardant les grandes vagues de l'océan déferler avec un bruit de tonnerre sur le rivage, vous voyez en elles Sa puissance. Si vous parcourez quelque belle forêt et jouissez du silence, du calme et de l'ombre à midi, alors vous connaissez cette paix divine, vous connaissez cette sérénité qui révèle Dieu. " (La vie occulte de l'homme, trad., 2005, p. 83).

NB : Annie Besant a intégré la société théosophique après avoir lu La Doctrine Secrète de Helena Blavatsky; elle fonda la fédération britannique de la Franc Maçonnerie le Droit Humain; elle étudia aussi au cours de sa vie les enseignements de l'islam et surtout le comportement et la vie de Mahomet.

Notes et références

  1. Surtout chez Michel Henry, L'Essence de la manifestation, 1963
  2. Baruch Spinoza, Court traité, 1660

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