Religions algonquiennes

Avant la colonisation européenne des Amériques, les peuples parlant les langues algonquiennes s'étendaient de la côte est de l'Amérique du Nord jusqu'aux Montagnes Rocheuses.



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Avant la colonisation européenne des Amériques, les peuples parlant les langues algonquiennes s'étendaient de la côte est de l'Amérique du Nord jusqu'aux Montagnes Rocheuses. Ils partageaient des croyances et des rituels qui forment les religions algonquiennes.

Le calendrier algonquien

Les algonquins, divisaient l'année en deux cycles : L'un, froid sombre et stérile, sous la tutelle du Géant Windigo aux cornes de cerf, et l'autre, chaud, clair et fertile, sous l'égide de la petite fée de l'Étoile du Matin, Winonah (Wabanana/Wapananah), reine du petit peuple des papillons, des insectes et des esprits des lieux. Pour les Amérindiens, le temps était compté en lunes. Autre détail intéressant, les medawiwin algonquiens possédaient des signes ou écritures magiques. Le vocabulaire fluctue quelque peu selon les langues et les dialectes.

Les rituels

Dans les religions algonquiennes, on distingue deux principaux rituels : la tente à sudation (ou sweat lodge) et la tente tremblante. Ce second rituel semble avoir complètement disparu. Ces deux rituels visaient spécifiquement à accroître l'efficacité de la chasse.

La tente de sudation

Chez les Algonquiens, la hutte ou tente à sudation (en anglais : sweat lodge) est un sauna rituel. Dans l'acceptation générale, cette cérémonie permettait de parler directement aux esprits. Des pierres sont chauffées dans un feu extérieur puis positionnées dans le sol de la hutte à l'intérieur d'un puits central. Quelquefois arrosées pour créer de la vapeur d'eau, les pierres produisent une chaleur faisant transpirer les participants à la cérémonie ayant pris place au sein de la hutte et donnant la possibilité la cérémonie.

La tente tremblante

Dans le rituel de la tente tremblante, plusieurs personnes pénètrent : le ka. kwuha. pa. tak (qu'on appellerait couramment chaman) et d'autres participants. Les participants croyaient que la tente préparée à cet effet tremblait sous l'effet d'esprits qui y viendraient à la rencontre des humains, comme les esprits-maîtres des animaux. Le pouvoir de créer une tente tremblante devait être transmis par une personne de la famille qui possédait déjà ce don. Cependant, il était indispensable d'avoir un intermédiaire humain pour le transmettre et un intermédiaire spirituel, qui est son esprit protecteur personnel, son mitsa. pe. w. Ce dernier transmettrait le pouvoir de faire la tente tremblante par le biais d'un songe. Les missionnaires chrétiens étiquetèrent rapidement le rituel de la tente tremblante avec le qualificatif de "démoniaque" et contribuèrent beaucoup à sa disparition.

Autres rites

Le tambour

D'autres rituels étaient pratiqués par les chasseurs. A titre d'exemple, le chasseur gardait un tambour avec lui pour en jouer mais également pour y visualiser l'emplacement des bêtes qu'on désirait trouver. Après avoir utilisé le tambour, le chasseur devaient le brûler en geste de remerciement

Le chant

Le chant est particulièrement important dans la ritualité algonquienne. La même phrase était répétée plusieurs fois généralement dirigé vers l'animal qu'on veut atteindre dans la chasse. Le chant est conceptualisé en quelque sorte comme un canal permettant au pouvoir spirituel d'atteindre une cible donnée. Le chasseur chante ses rêves, car il croit que ce rituel les amènera à devenir réalité. On chante généralement en jouant du tambour.

La conception du monde spirituel

Les esprits-maîtres des animaux

Les Algonquiens croyaient que, s'ils faisaient bonne chasse, c'était grâce aux esprits-maîtres des animaux. Ils s'adressaient par conséquent à ces esprits-maîtres, pour pouvoir trouver du gibier. Ils croyaient que c'était l'esprit-maître associé au type d'animal chassé qui l'amenait vers eux. S'ils n'arrivaient pas à trouver suffisamment de quoi se nourrir, ils croyaient qu'ils avaient offensé ces esprits-maîtres par un comportement inapproprié envers la nature. Ils devaient utiliser l'animal chassé dans toute son entièreté, sans rien gaspiller de sa carcasse, et ne chasser que pour combler leurs besoins. [1]

L'esprit protecteur ou mitsa. pe. w

Les Montagnais croient que chacun d'entre eux a un esprit protecteur. Habituellement, à l'adolescence, l'enfant doit se retirer en forêt, pour jeuner pour que lui soit révélé l'identité de son esprit protecteur ou mitsa. pe. w, qui revêt une forme animale. S'il respecte la nature, il pourra être plus près de son esprit protecteur, qui lui fera plus aisément des révélations par le biais de songes.


Le rôle du chaman

S'il est une figure connue à propos des religions amérindiennes, c'est bien celle du chaman. Les religieux algonquiens sont qualifiés de Metewa (> medaw, litt.  : «mystique», «celui qui participe à un culte mythique» en vieil Algonquien). Les Abénakis disent Medawlinno // Medawinno, pl.  : medawlinnoak, pour «magicien» ou «personne de pouvoir», c'est-à-dire «sorcier», «chamane» ; le Medawlinnoid étant celui qui a un statut de Medawinno. La femme chamane se dit : Medawlinno-skwa (pl.  : Medawlinno-skwak). Cependant, "chaman" ou "sorcier" ne sont pas des termes qui traduisent particulièrement correctement le personnage en question. Le terme montagnais pour celui qu'on sert à désigner comme étant un chaman est ka. kwuha. pa. tak. Il n'est pas un chef religieux comme tel. Littéralement, le chaman est "celui qui est imprégné de l'esprit".

La place du rêve

Le rêve a une signification spécifique dans la croyance algonquienne. Si une personne a rêvé d'une chose, elle devra infailliblement se produire. A titre d'exemple, si un chasseur rêve qu'il chassera un animal, il croit que cela arrivera. Pour ce dernier, il est indispensable de rêver qu'il trouvera un animal, s'il veut en trouver un.

Mythes algonquiens

Le fils d'Ayasheo

Tshakapesh

Le mythe de Tshakapesh[2] fait partie des récits montagnais-naskapi. Puisque les Algonquiens n'ont adopté l'écriture que particulièrement tardivement, pendant longtemps, le mythe fut transmis oralement par des conteurs. Ceci explique qu'on trouve différentes versions du même mythe. En tout, on retrouve 7 variantes du mythe de Tshakapesh.

Esprits Algonquiens

Voir aussi

Algonquin (langue)

Esprits nord-amérindiens

Sources

Références

  1. (fr) Site www. seminaire-sherbrooke. qc. ca
  2. Lefebvre, Madeleine, Tshakapesh, Québec, Ministère des Affaires Culturelles, Civilisation du Québec, 1971. On retrouve les différentes versions du mythe, ainsi qu'un commentaire.

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La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 09/04/2010.
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