Zombi

Un zombi est, dans la culture vaudou, un mort réanimé et sous le contrôle total d'un sorcier. Le zombi est une créature récurrente dans les histoires d'horreur, surtout depuis leur popularisation dans le film La Nuit des morts-vivants.



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Définitions :

  • Qui est comparable à un mort-vivant, cadavérique, émacié; Revenant, mort qui marche ; cadavre victime d'un sortilège vaudou aux Antilles.... (source : fr.wiktionary)
Une personne maquillée en zombi pour Halloween.

Un zombi (ou zombie) est , dans la culture vaudou, un mort réanimé et sous le contrôle total d'un sorcier. Le zombi est une créature récurrente dans les histoires d'horreur, surtout depuis leur popularisation dans le film La Nuit des morts-vivants (1968). Le terme s'est ainsi généralisé pour désigner un être privé de son âme, sans volonté, et le plus souvent friand de chair humaine.

Par extension, le terme peut aussi désigner quelqu'un ayant l'air absent, amorphe.

Zombi dans le vaudou

Un zombi, au crépuscule, dans un champ de canne à sucre à Haïti

Dans le vaudou haïtien, le zombi est une personne victime d'un houngan (prêtre vaudou), plongé dans un état cataleptique et privé de son âme par administration d'une puissante drogue[1]. La victime, qui passe pour morte, est ensuite enterrée ; au bout d'un certain temps (un peu plus de 24 heures), le sorcier revient déterrer le corps de sa victime tout en récitant diverses formules magiques et lui fait boire un antidote qui le sort de sa léthargie mais lui fait perdre toute volonté et le réduit en esclavage[2].

La drogue serait à base de tétrodotoxine, un poison puissant qu'on retrouve dans le tétraodon (poisson-ballon), et serait administrée par contact avec la peau sous forme de poudre ou de liquide. En Haïti, on parle de «recevoir un coup poudre». Elle donnerait à la victime toute l'apparence d'un mort par un arrêt complet apparent des fonctions vitales, alors que le sujet resterait conscient et continuerait d'entendre ce qui se passe autour de lui. Selon les sources, le poison aurait un effet limité dans le temps ou pourrait être annulé avec un antidote.

Cette pratique, courante en Haïti et au Bénin, est interdite, mais elle perdure néanmoins, le vaudou étant une tradition ancestrale dans la culture de ces peuples.

Des études ont été menées sur le sujet par le docteur Wade Davis de l'université de Harvard. Clairvius Narcisse est une victime de la «zombification» qui a pu témoigner.

Jusqu'au XIXe siècle planait la peur, dans les populations d'Europe centrale, d'un retour des morts ; c'est pourquoi lors de la veillée des morts, il était courant d'assommer le mort supposé si ce dernier se levait du lit de mort. Dans la mesure où les méthodes pour constater la mort étaient particulièrement incertaines, cette pratique était particulièrement fréquente.

Les zombis dans les œuvres modernes

Un groupe d'acteurs jouant le rôle de zombis dans un film

C'est lors de l'occupation d'Haïti par les États-Unis de 1915 à 1934 que le personnage du zombie a été introduit dans le patrimoine culturel américain.

Dans l'imagination populaire et les œuvres fantastiques (surtout les romans, les productions cinématographiques et les jeux vidéo), le zombi est reconnu comme une créature fantastique morte-vivante levée par des magiciens pourvus d'un savoir dans les arcanes de la nécromancie. En effet, la croyance haïtienne concède aux sorciers un vrai pouvoir de ressusciter les morts pour les rendre esclaves. Selon cette même croyance, le zombi est censé se reconnaitre par les caractéristiques suivantes :

Cependant, le thème du mort animé par la magie est de moins en moins fréquent : le climat de psychose d'une guerre biologique et la volonté de réalisme des spectateurs, lecteurs et joueurs ont généralisé le concept de l'humain bien vivant mais infecté par un virus (fréquemment par morsure par un autre zombie) attaquant son cerveau, lui faisant perdre toute humanité et le poussant à se nourrir de chair humaine.

Films

Article détaillé : Film de zombis.

De nombreux films d'horreur ont pour thème les zombis, comme L'Emprise des ténèbres (The Serpent and the Rainbow, 1987) de Wes Craven. Mais c'est George A. Romero qui a le plus marqué son empreinte sur ce thème, à travers sa saga des zombies. Les zombies forment dans ses films un "corps social uni" en opposition aux humains qui "basculent dans le cynisme et dans une brutalité conçue pour les préserver"[3]. Il ne faut pas oublier I walked with a zombi, réalisé en 1943 par Jacques Tourneur et dont l'ambiance angoissante fonctionne comme la magie vaudou. D'autre part, plusieurs films d'horreur ayant pour thème les zombies ont mis de côté l'aspect vaudou. D'autres donnent une explication "rationnelle", comme une fuite de produits radioactifs ou un virus.

Jeux vidéo

Du côté des jeux vidéo, des séries comme Resident Evil, The House of the Dead et recemment Left 4 Dead ou encore le jeu Call of Duty : World at War ont réutilisé le thème du zombie, l'installant ainsi dans le paysage vidéo-ludique. Les jeux vidéo mettent en scène des zombies le plus fréquemment sous forme d'ennemis (Zombies ate my neighbors, Resident Evil) à combattre mais également de héros à diriger. On peut aussi citer Dead Rising dont la situation d'origine (un groupe de survivants enfermés dans un centre commercial) est sans doute inspirée du film Zombie (Dawn of the Dead, 1978) de George A. Romero. "Stubbs the Zombie in Rebel Without a Pulse" est un jeu vidéo ou on incarne un zombie dans une ville américaine retro-futuriste qui ressemble au futur qu'on imaginait dans les années 50. Dans le jeu Half-Life, il est intéressant de noter que les zombies sont des êtres humains contrôlés par une espèce parasite nommée "Crabe de tête" de taille conséquente et aisément visible, et non pas par un organisme invisible comme il est question dans la majorité des jeux vidéos. Il y a peu de temps, une application gratuite et particulièrement populaire a été ajoutée sur Facebook, qui permet aux utilisateurs d'apparaître sous forme de Zombi, de mordre d'autres personnes, et de se former une armée de plus en plus puissante. L'objectif est de monter dans la pyramide sociale des Zombies...
On peut aussi noter l'arrivée récente (2008) du jeu web Hordes développé par Motion-Twin. Ce jeu vous propose d'incarner un citoyen d'une ville luttant pour sa survie contre les assauts de zombis, aux côtés de 39 autres habitants (soit un total de 40 âmes en comptant le joueur). 2009 a vu apparaitre l'une des figures emblématiques du jeu vidéo estampillé zombies, la suite tant attendue de la célèbre franchise : Resident Evil 5. Le producteur de jeux Electronic Arts a aussi contribué à l'infestation numérique de zombies en lançant cette année le célèbre Left for Dead 2, conçu pour la console Xbox360. La console de Nintendo, la Wii, n'est pas en reste non plus avec un titre de rail shooter étonnamment adulte pour le style habituel de jeux de cette machine : le très cinématographique The House of the Dead : Overkill.

Bande dessinée

Robert Kirkman, un américain fan de Romero, a lancé en 2003 une série de comics intitulé The Walking Dead, illustrée par Tony Moore et publiée par Image Comics. La série narre les péripéties d'un groupe de personnes essayant de survivre dans un monde peuplé de zombies. La même année, Jerry Frissen et Guy Davis ont lancé Les zombies qui ont mangé le monde, qui se différencie par son ton de comédie burlesque. Dans leur univers, les zombis ne sont pas méchants mais les vivants doivent cohabiter avec eux. On peut aussi citer la série américaine Remains de Steve Niles et Kieron Dwyer, sorti en France en 2005 dont le premier tome a un titre évocateur : Roulette, zombies et canon scié. Zombie Higwhay , de Jason Pell et Roberto Viacava est aussi sortie en France chez Wetta. Pierre-Yves Gabrion publie aussi chez Casterman la série Scott Zombi . Le collectif français Undead publie aussi un blog BD collectif comprenant des planches sur les zombis, le ZombiBlog. Un autre titre à découvrir, Cryozone, place de façon particulièrement originale la thématique d'une poignée de survivants qui luttent contre une horde de morts-vivants, tous coincés dans la froide carlingue d'un vaisseau spacial, perdu aux confins de l'univers.

Littérature

Une des premieres allusions de zombies dans la littérature était dans la nouvelle All You Zombies (1959) de Robert A. Heinlein. La nouvelle parle du voyage dans le temps plutôt que d'horreur avec des zombies.

L'auteur J. K. Rowling a utilisé le concept des zombis dans le livre Harry Potter Et Le Prince De Sang-Mêlé et leur a donner le nom d'inferi, ceux-ci sont décris à la page 73 du roman comme étant des cadavres contrôlés par un mage noir

L'auteur Max Brooks est connu comme le maitre de littérature contemporaine de zombie. Il a ecrit deux livres sur les zombies. Son premier livre, The Zombie Survival Guide : Complete Protection from the Living Dead est un guide de comment survivre à un épidémie de zombies [1]. Son deuxieme livre, World War Z, est une histoire fictive de pandémie de zombies [2].

L'auteur S. D. Perry a réadapté en livre les différents jeux Resident Evil

Jeux de société

Les jeux de société ne sont pas en reste de zombies. Il y a peu de temps en France, les éditions Asmodée (zombies) et Nekocorp (Les morts aux trousses) proposent des jeux de plateau, particulièrement appréciés par la communauté ludique sur Tric Trac, où les joueurs se retrouvent encerclés par des zombies.

Sur le plan international, l'éditeur américain, Twilight Creations Inc. propose toute une suite de jeux de plateau où il faut s'échapper d'une ville envahie de zombies (Zombies!!!).

On trouve aussi des Zombis dans la majorité des jeux de cartes de Fantasy.

Dézombifier

Dézombifier, veut dire sortir quelque chose de l'état de zombi. En Haïti, la croyance veut que le zombi ne soit jamais alimenté en sel par son maître sorcier, de peur que ce dernier ne voie son esclave instantanément "dézombifié". En ce qui concerne les jeux, le terme "dézombifier" et tous ses paradigmes (dézombification, dézombifiant, dezombificuration etc. ) est purement et simplement découvert pour dire que les joueurs vont détruire des zombies au même titre qu'on dératise un lieu infesté de rongeurs. Le terme dézombifier introduit une connotation de destruction de masse à grand renfort d'armes et d'objets et où la finesse n'est pas de mise. Dans le cas du "zombie viral", il est quelquefois envisageable de dézombifier une personne, comme dans Resident Evil 4, où Léon Kennedy et Ashley Graham sont infectés par le Plagas et cherchent à s'en débarasser tout le long du jeu (ce qui semble indiquer qu'il y a une période d'incubation dans la mesure où il ne deviennent pas des zombies). Resident Evil 4 et 5 ne présentent pas des zombies, mais des Majinis ou Ganados. Ceux-ci ne dévorent pas les êtres humains et ne mangent pas de chair humaine.

Sens dérivés

Il sert à désigner aussi l'état d'un ordinateur contrôlé à distance par une personne autre que le possesseur de la machine (dans l'objectif de nuire) (voir machine zombie), ainsi qu'un processus dans un ordinateur gardé en mémoire bien que terminé (voir zombie (informatique) ). On utilise alors plutôt l'orthographe anglaise (zombie).

Notes et références

  1. Pierre Pluchon, Vaudou, sorciers, empoisonneurs : de Saint-Domingue à Haïti [lire en ligne], pp. 79-80, éd. Karthala, 1987, 320 p. (ISBN 2865371859)
  2. Gasner Joint, Libération du vaudou dans la dynamique d'inculturation en Haïti [lire en ligne], éd. Pontificia Università Gregoriana, 1999, 450 p. (ISBN 8876528245)
  3. Entretien avec George A. Romero, 28 juillet 2005

Voir aussi

Lien externe


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La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 09/04/2010.
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